A la suite de notre belle escapade dans le temps et dans les montagnes nous redescendons vers la côte pour nous diriger vers la Galice. Notre but est d’aller voir en premier la plage des Cathédrales (Playa de las Catedrales en castillan qui se trouve dans la commune de Ribadeo sur la mer Cantabrique et connue pour les formes spectaculaires de ses falaises.
Ce site permet à marée basse de se promener entre les falaises et les grottes marines formées par l’érosion avec des arches de plus de 30 mètres de hauteur qui rappellent des arcs boutants de cathédrale (d’où le nom donné à la plage), malheureusement nous y étions à marée haute… et nous devions avancer et nous ne pouvions pas attendre que la marée descende. Donc nous y sommes allés sans vraiment voir ce qu’il y avait à voir, motivation pour y revenir ! Mais la ballade fût tout de même riche en panorama, ce que vous pouvez voir sur les photos ci dessous.
Nous continuons notre route vers la côte de la mort, la route des phares et finirons notre périple à Saint Jacques de Compostelle.
La Galice est située à l’extrémité Nord ouest de l’Espagne et nous sentons que le Portugal n’est pas loin, la province est connectée d’une manière ou d’une autre et leurs racines et les cultures ancestrales sont bien les mêmes. Par contre la gentillesse et l’accueil des Portugais est nettement supérieure. Quand tu découvres le sud de l’Espagne et ensuite la Galice c’est presque 2 pays différents, le climat est vivable (température max. 30 dégrée) la végétation est abondante et pour cause, c’est aussi ici que nous avons expérimenté la plus grosse pluie depuis que nous avons cette nouvelle vie. Et contrairement au Sud, le Nord est super propre. Quelques photos ci dessous de notre route en direction de la côte de la mort et la route des phares.
Ici notre première halte tout prêt de Vicedo, un petit coin de paradis avec une plage magnifique et une côte superbe.
L’usine française PSA Peugeot-Citroën implantée en Galice à Vigo depuis les années 1960,. La Galice est donc devenue une des grandes régions de production automobile européenne. On peut noter qu’une majorité de la production de cette usine est exportée par voie maritime depuis le port de Bouzas.
L’émigration galicienne remonte au XVIIIe siècle quand commença la diaspora des travailleurs vers les Amériques. Tout au long de ce siècle, le retard économique, la situation géographique et la politique espagnole ont rendu propice l’exode massif des Galiciens en Amérique, au point que celui-ci a atteint un tiers de la population, un chiffre qui tourne autour des deux millions de personnes.
L’Amérique latine ne pouvait plus s’expliquer sans la Galice (le président cubain Fidel Castro ou l’ex-président argentin Raúl Alfonsín sont descendants de Galiciens) mais en retour la Galice ne peut pas non plus se comprendre sans l’Amérique latine (l’hymne galicien a été composé à Cuba et partout il existe des traces de l’empreinte des émigrants revenus au pays, par exemple, dans l’architecture ou la botanique).
Francisco Franco, Ferrol (1892-1975), général et chef de l’État (Caudillo de España).
Raúl Alfonsín, premier président de la Nation argentine [1983-1989].
Pedro Benito Cambón, fondateur de San Francisco
Jorge Lorenzo, pilote, fils de Galicien (originaire du village de Porto do Son)
Fidel Castro, né à Cuba, fils d’un Galicien originaire du village de Láncara, président de Cuba 1959-2008
Niki Lauda, petit-fils de Galicien (José Lauda Soto) originaire du village de Loña do Monte
Des dizaines de phares de différentes architectures se trouvent dans les endroits les plus spectaculaires. Le mythe de la fin du monde à Fisterra avec le Tourinan, voisin qui rappelle que la science le reconnait comme étant un point encore plus occidental. Aussi la retentissante leçon d’histoire et la légende de la tour d’Hercule, le plus vieux phare actif du monde (que vous pourrez voir dans le prochain blog) et beaucoup d’autres histoires incroyables à découvrir….
Pour suivre notre tradition nous allons voir le point le plus au NORD de l’Espagne qui est La punta da estaca de Bares faisant partie de la côte nord-atlantique espagnole, marquant la séparation conventionnelle entre la mer Cantabrique à l’est, et l’océan Atlantique au nord et à l’ouest. Le cap se termine par une pointe rocheuse appelée «Punta da Estaca de Bares».
Au XVIe siècle, le port de Bares a connu une intense activité de chasse à la baleine, non pas de la part des habitants de Mañon, mais de celle de pêcheurs basques qui venaient utiliser les ports du Nord de la Galice lors de cinq campagnes annuelles de pêche, de novembre à mars. Des guetteurs postés dans la zone du phare dominant la mer donnaient l’alerte lorsqu’ils apercevaient les baleines au large.
Des jarres d’argile, retrouvées en 2008, servaient à brûler la graisse de baleine afin de produire une fumée noire donnant l’alerte sur l’imminence d’une chasse. Cette espèce chassée appelée baleine de Biscaye (en espagnol «ballena de los vascos», baleine des basques), qui peut mesurer jusqu’à 16 m, était une proie facile et pratique car elle s’approchait beaucoup des côtes, elle était lente et docile et flottait après avoir été tuée, ce qui facilitait sa localisation.
Bien que volumineuse, elle n’était pas parmi les plus grandes, mais on pouvait tirer 250 barils de graisse d’un individu, afin de produire une huile d’un grand intérêt économique (regardez notre blog sur St-Jean de Luz et les pêcheurs de baleine). L’activité baleinière était si développée que la zone conserve encore, 400 ans après, de nombreux restes de centaines de leurs squelettes.
Vu que nous y sommes pas très loin nous passons voir le Faro de cabo Ortegal, un phare qui se trouve au milieu de falaises abruptes et dangereuses et il faut y arriver, mais elle vaut le détour. Il a été mis en service en 1984 sur Cabo Ortegal et c’est le phare le plus moderne de la côte de la province de La Corogne.
Un des phares de cette route mythique est Le phare de Punta Frouxeira dans la commune de Valdoviño, dans la province de La Corogne et construit en 1992. Celui-ci a une toute nouvelle architecture comme vous le constaterez sur les dernières photos de cette partie.
Nous avons passé ici 3 jours tellement l’endroit est beau, agréable…..ici la grande plage qui donne beaucoup de plaisir aux surfeurs.
Nous continuons vers l’ouest et passons dans la Ville de Ferrol où est né le dernier dictateur de l’Espagne Francisco Franco,(1892-1975), une ville qui n’a rien d’extraordinaire à voir pour arriver sur celle de Corogne nettement plus jolie et intéressante…. (RDV au blog suivant)
