La Galice de l’ouest, une côte incroyable et une météo aussi !!!

Notre arrivée sur Corogne (Coruña) est très agréable et on se réjouit d’en savoir plus. C’est marrant comme les feeling sont différents d’une ville à l’autre et là, on s’y sent tout de suite bien malgré que ce soit quand même une ville assez grande puisque c’est la ville la plus peuplée de Galice avec 213 516 habitants. C’est un port historique et important et emblématique avec son phare romain….

Malgré ses échecs militaires en 1588 et 1596, Philippe II d’Espagne choisit d’envoyer une nouvelle armada sur l’Angleterre dès 1597. Ce sont 136 navires, 8 700 soldats et 4 000 marins qui appareillent le 19 octobre 1597 à partir de la Corogne vers l’Irlande. Au large du cap Lizard, cinq jours plus tard, la flotte est surprise par une tempête qui la disloque : elle perd 28 bâtiments. Les 108 vaisseaux rescapés rejoindront le port fin novembre.

La tour d'hercule sur les hauteurs

Le 8 juin 1901, le premier mariage homosexuel en Espagne entre deux femmes, Marcela Gracia Ibeas et Elisa Sánchez Loriga a lieu à La Corogne.
Pour nous la Corogne est une belle ville, sportive, très agréable pour passer quelques temps et qui possède une bonne atmosphère avec beaucoup de chose variées à faire. Et au fait, il faut pas oublier que la côte de la mort* commence vraiment ici.

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La tour d’Hercule est le seul phare romain, il se trouve à Corogne et c’est le plus ancien phare au monde  toujours en fonctionnement de nos jours. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial le 27 juin 2009. Haute de 55 m, la tour d’Hercule fut construite à la fin du Ier siècle et sa présence est attestée au IIe siècle.. Elle devint forteresse au Moyen Âge et fut complètement restaurée en 1791 par une sorte de chemisage de pierre autour de l’édifice antique très dégradé, ce qui eut pour effet de le remettre à neuf, en lui donnant son aspect actuel. La structure romaine est toujours visible à l’intérieur du monument.

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Rencontre avec le trio français et beaucoup d'amour depart et d'autre...
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Le début du XXe siècle vit le retour de nombreux habitants qui avaient fait fortune en Amérique latine. Ces indianos permirent à la cité de décoller économiquement. Politiquement libéraux, ils firent graver dans un livre de pierre ouvert la constitution de Cadix et le placèrent au sommet de la Tour d’Hercule. Ce livre fut détruit en 1939 par les franquistes.

Pendant les années 1950-1962, la crise économique postérieure à la guerre civile, poussa à nouveau des milliers d’habitants à l’émigration vers l’Amérique du Sud, notamment à Buenos Aires en Argentine et à Montevideo en Uruguay. À partir des années 1960 approximativement, commence une émigration vers les pays d’Europe en besoin de main-d’œuvre, notamment la Suisse, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Belgique et l’Angleterre.

Le port de la ville est le plus important port de pêche d’Europe si on se réfère à la cargaison fraîche qui y est débarquée. La Corogne est le siège de nombreuses entreprises, d’importance régionale, nationale et même internationale. Ainsi, le groupe Inditex (basé à Arteixo, municipalité en périphérie de la ville, le siège social de Zara) se situe à La Corogne.
Le port de La Corogne est l’un des noyaux économiques de la ville avec plus de six kilomètres de quais et presque un million de mètres carrés de superficie maritime et terrestre. Les bateaux de croisière y stationnent aussi.

Ici les sportifs sont à l’honneur, tout est conçu pour y faire du sport et tout le monde a ses marques sur ses 13km de sa promenade Paseo Maritimo. Piste cyclable, sentier pédestre, piste pour la course à pied et bien sûr surf et natation avec ses plages au cœur du centre ville. Ces infrastructures sont vraiment agréables…
Voici ci après la ville en images

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Inauguré en janvier 2001, cet obélisque de 46m de hauteur et de dotée de balise paratonnerre , il est composé de 174 pièces de cristal de roche

Ci dessous l’église Saint Georges célèbre pour y avoir scellé la première union d’un couple de même sexe, Elisa et Marcella en 1901

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Place de Maria Pita
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Statue de Maria Pita, célèbre femme qui avait prévenu de l'invasion organisée par Sir Francis Drake. Elle est ainsi considérée comme la Jeanne d'Arc de la Galice..

La ville de la Coruña est aussi connue sous le nom de la cité de verre (ciudad de Cristal) à cause ou grâce à ces incroyables galeries de verre construites ici au XIX s, Ici se trouvaient les demeures des pêcheurs de la ville et ces galeries (conçues par Juan de Ciórraga) leurs permettaient d’avoir une vue constante sur la marina en face.

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Allez un petit selfie de la famille 🙂
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Musée DOMUS, ou musée de l'homme, bâtiment étonnant crée par l'architecte japonais Arata Isozaki
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*Côte de la mort : entre Malpica et Fisterra à l’ouest de La Corogne, la côte prend un aspect plus sauvage. Cette région appelée Côte de la Mort («Costa da Morte» en galicien), tire son nom des nombreux naufrages que les conditions de navigation difficiles de la région provoquaient. Et sans doute que les feux allumés par les pilleurs d’épaves favorisaient certains naufrages! La région est peu urbanisée, seulement par quelques villages de pêcheurs, ce qui en fait une des régions les plus sauvages d’Espagne. La côte est une succession de caps, de rias et de plages, avec de temps en temps un petit port, des paysages qui rappellent parfois l’Irlande, parfois la Bretagne. L’intérieur, parsemé de collines, est couvert par des forêts de pins et d’eucalyptus. Bref, une succession de paysages superbes, qui en font incontestablement la plus belle région de Galice ! Vous le verrez par la suite

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Le phare de Punta Nariga : Le phare est érigé à l’extrémité d’un promontoire nommé Punta Nariga, situé entre le phare de Punta Roncudo (au sud-ouest) et le phare des îles Sisargas (au nord-est). Il a été construit sur la base du projet de l’architecte Cesar Portela. Il n’est entré en fonctionnement qu’en 1998, c’est une tour cylindrique en maçonnerie, avec galerie et lanterne, centrée sur un local technique triangulaire en granit rose conçue pour ressembler à la proue d’un navire. 

Et c’est intéressant car c’est exactement le feeling que nous avions, être sur un bateau au milieu de l’eau. Les trois pointes ce triangle ont chacune une importance particulière. La pointe nord pénètre dans la roche comme si elle en faisait partie, tandis que la pointe au sud-est ressemble à une forteresse et celle orienté vers l’ouest, apparaît comme la proue d’un navire qui navigue dans les eaux locales. Il est doté d’une lanterne aéromaritime de 3,5 mètres de diamètre dont le feu émet un groupe de 4 éclats blancs, toutes les 20 secondes, visibles jusqu’à 35 km. En 2001 il a été automatisé et équipé d’un système de contrôle par télémétrie.

Tout le nord du pays possède des gardes manger (en Valais les mazots construit avec 4 pieds et qui reposent sur 4 pierres). Dans les Asturies, ils sont assez gros pour y faire une chambre par contre en Galice ils sont étroits et allongés fait de pierre qui s’emboîtent un peu comme des lego. Ils possèdent quasiment tous une croix sur les dessus du toit et presque chaque maison en possède un. Ils ont pour but de faire sécher leur maïs et les haricots blanc pour la famille. Voici quelques photos de ces mazots espagnoles 😉

Puis nous continuons notre route vers Laxe, une Commune côtière située à 67 kilomètres à l’ouest de La Corogne, qui est petite mais pas trop quand même juste assez pour passer du bon temps avec une superbe plage et de bons restos où le homard est très bon est pas cher !!!!  Il a aussi un phare qui s’appelle le phare de Punta Laxe que vous pourrez découvrir dans les photos ci dessous (plus loin) mais d’abord découvrons la côte juste avant le phare…

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Ce qu’il y a de caractéristique dans cette région, c’est une pêche spéciale et dangereuse qui se pratique UNIQUEMENT au Portugal et en Galice.  Ce qu’ils pêchent c’est le pouce-pied, ou PERCEBE en Galicien et en portugais d’ailleurs (*nous avions fait un petit blog spécial sur ce coquillage dans nos blogs du Portugal. Il existe 2 types de pêche : la pêche à pied en marchant jusqu’au rochers ou en bateau pour arriver près des rochers. C’est une pêche qui est très contrôlée et un max de 5 kg par jour et de 6 kg au mois de décembre est autorisé, et l’outil qu’ils utilisent s’appelle un grattoir. Aucune femme pratique cette pêche dans la confrérie de Laxe. Il est autorisé de pécher 10 jours par mois entre janvier et avril, juillet à la mi-octobre et en décembre. C’est un produit de niche qui se trouve dans les endroits les plus dangereux UNIQUENENT dans les récifs abruptes avec de grosse vagues (préférence en grosse marée) et toujours hyper dangereux d’accéder, d’où l’importance d’être alpiniste et marin en même temps.

Laxe possède aussi une plage particulière; une plage de Cristaux!  c’est une première pour nous. C’est très bizarre l’origine de ces « diamants » qui n’en sont pas, mais que l’on pourrait facilement y croire. Eh bien c’est la mer qui a apporté des verres brisés et érodé d’une ancienne décharge située dans la région et au fil du temps les a polies pour leur donner cet aspect très diamantaire.

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Et voici à présent le phare de Laxe, un endroit vraiment très beau, de nouveau avec un magnifique spectacle de l’océan.

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Et voici notre “petit” homard servi avec des oeufs, pommes de terres sautées et oeufs de poisson. Garniture très étrange mais un homard succulent avec une cuisson parfaite ! La chef est une femme et le restaurant est “Mar de Fondo”, extra 

Ensuite nous allons à Camelle, petit village de pêche sans un gros intérêt à part le musée de l’allemand. 
Cet original musé en plein air fut créé par l’artiste allemand Manfred Gnädinger, plus connu sous le nom de « Man, l’Allemand de Camelle ». Il arriva à Camelle dans les années 60 et il créa ici son éden particulier, empreint de fantaisie et de solitude. Ce lieu lui apporta la paix intérieure qu’il avait tant cherchée et lui permit de donner vie à son œuvre.

Les visiteurs étaient priés de dessiner sur un calepin. De cette façon, ils se liaient les uns aux autres, car, comme l’artiste aimait à le dire, sur « chaque morceau de papier réside l’âme de l’auteur et mon objectif est d’en faire un grand gratte-ciel ».
Le naufrage du Prestige teinta de noir toutes ses œuvres, « ses enfants », comme il les appelait. Il ne put se remettre de cette terrible épreuve et s’éteignit en 2002, le 28 décembre, jour de la fête des Saints Innocents.

Manfred Gnädinger né à Radofzell, une ville proche de Fribourg (Allemagne), le 27 janvier 1936. Il était le plus jeune de 7 frères.
1942 – 1950 : Il étudie à l’école Böhringen-Constanza, à Radolfzell.
1950 – 1953 : Il suit sa formation de pâtissier sous la direction du Maître Pâtissier Karl Keller, au Café Keller.
1954 – 1956 : Il travaille dans la Confiserie Graedel de Zurich, ainsi que dans le Café Himmel à Baden/Zurich.
1957 – 1958 : Il suit un stage chez CARITAS, à Francfort-sur-le-Main, et réalise des travaux à l’Hôpital St. Wendel à Sarrebruck, pour pouvoir rentrer à l’École comme Assistant Social.
1959 : Il déménage à Lucerne pour obtenir une place et suivre ses études à Fribourg, mais il est rejeté pour manque de places. Premières expositions en Suisse dans les communes de Lucerne et de Bâle.
Il travaille dans le centre d’éducation surveillée Shillingsrain à Liestal, Suisse.
1961 : Il retourne dans son village natal, d’oú il part pour commencer son voyage à travers la France et le nord de l’Espagne.
1962 Il arrive à Camelle. Premier musée à l’intérieur de la maison louée. Il laisse la maison pour s’installer sur le lieu qui deviendra, par la suite, la jetée de Camelle. Il s’y installe définitivement et vit en communion totale avec la nature. Sans lumière ni eau, il plonge dans les eaux froides de Camelle et parcourt souvent à la course les chemins de la ville.
Années 70 : Il commence à créer une œuvre oú les cercles et les couleurs basiques sont une partie fondamentale.
Années 80 : Son œuvre s’étend tout le long du territoire, mais la zone de son logement abrite son projet d’exposition: le jardin-musée.
Années 80 : Son style de vie devient plus radical. Aux côtés de sa petite maisonnette de 5 mètres carrés il cultive ses propres aliments. À l’intérieur il se chauffe avec la chaleur du soleil, grâce au petit solarium de la partie supérieure et se protège des forts vents, de la pluie et des orages.
1985 : Construction de la jetée. Man essaie d’empêcher par tous les moyens la destruction d’une partie de son œuvre, d’abord par des lettres, puis en confrontant directement les machines.
1985 : Il marque ses empreintes sur le béton et entame ses interventions sur ce nouvel espace.
1985 : La composition du Musée se modifie par l’incorporation de la jetée à son œuvre.
Années 90 :Son œuvre est une œuvre vivante, en changement continu. Man non seulement il maintient le musée en vie, mais il le reconstruit et y fait des retouches sans arrêt. Les gréements et les crebas se mélangent aux pierres et aux cercles pour configurer un grand bateau en pierre.
13 Novembre 2002 : Le pétrolier Prestige fait naufrage. Trois jours plus tard la marée noire inonde le musée de Man.
28 Décembre 2002 : Man décède.
Comme dit Eric : “Lorsque je vois un artiste comme lui et ce qu’il a fait, je peux facilement le comparer au facteur Cheval en France mais sans l’obsession de satisfaire sa fille”

La route qui mène au cap Vilan traverse de larges étendues de landes couvertes de bruyère! Le phare installé sur le cap fut le premier phare électrique d’Espagne ; sa construction fut décidée après que le naufrage d’un navire anglais fît 200 morts … Ce cap offre des panoramas magnifiques malheureusement lorsque nous sommes arrivés, l’orage était au plus fort et nous ne pouvons pas y rester.

On continue notre visite de la Costa da Morte, direction Muxia et la Punta de Barca. Sur la pointe, le sanctuaire de N-S de la Barca domine l’océan et nous gratifie de sa superbe silhouette et le tout dans un déferlement de vagues énormes qui se casse contre le phare, car nous sommes toujours avec un temps très venteux et pluvieux mais le « show » en vaut la peine.  Au loin on peut apercevoir le Cabo Vilan. Le village de Muxia, passage obligatoire vers la Punta de Barca, présente également beaucoup de charme et beaucoup plus de pèlerins du chemin de Compostelle y font halte. Bref, un site à ne pas rater en Galice !  MAIS sans oublier la nuit impossible que nous avons passé avec le vent et la pluie torrentielle et tout ceci même protégé par deux gros bus de chaque côté… une des pires de notre voyage en termes de “bruits” même les bouchons dans les oreilles n’y faisaient rien.

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Allez on vous laisse découvrir ce petit bout de terre incroyable !!!

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Sur les hauteurs une vue sur Muxia d’un côté et de l’autre le phare, le Punta da barca (la pointe où se situe le phare) et le sanctuaire da Virxe Da Barca.

Ici le Mirador de Jesus Quintanal qui symbolise la douleur que le prestige (catastrophe pétrolière de 2002) a généré sur le peuple galicien et rend hommage à tous ceux qui ont collaboré au nettoyage...

Le sanctuaire de Muxia est associé au pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle et a été en grande partie détruite par un incendie causé par un éclair en 2013, le 25 décembre…..

Sur le port de Muxia
La petite ville de Muxia

Nous quittons Muxia avec des images plein la tête et vraiment satisfait de ce séjour fort en émotions et en spectacle !!!! Direction Saint Jacques de Compostelle en suivant la Côte jusqu’à Muros, enfin notre halte pour la nuit sera Outes exactement

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