L’Espagne, ça y est on a franchi la frontière !!!!

Pour fêter notre arrivée en Espagne :0)

Le passage des Pyrénées pour arriver en Espagne à Caspe

Comme nous étions au Sud de la France et que notre but était de descendre tout au sud de l’Espagne pour prendre le ferry à Algésiras (ou autre port) afin de rejoindre Tanger au Maroc pour y passer les fêtes de fin d’année et de faire du kit surf à Essaouira nous partons en direction des montagnes pyrénéennes avec une  grande excitation car nous connaissons tout 2 très peu l’Espagne. Aussi, nous avons décidé de “tracer” en vue de l’arrivée du grand froid !

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Nous ne prenons pas les autoroutes mais seulement les petites routes ou nationales et on va donc traverser du nord au sud. Nous prenons la N125 en France pour rejoindre la N230 jusqu’à Llieda. En traversant les Pyrénées on avait l’impression d’aller à Aoste et que seulement deux plus tard nous étions rendus au Mexique, en si peu de temps traverser des paysages aussi  différents était tout simplement incroyable et génial. Arrivés à Llieda nous nous sommes vite rendu compte que nous n’allions pas rester et surtout pas dormir ici. Une ville trop grande et compliquée en camping-car du point de vue tranquillité et sécurité. Donc nous avons fait un tour de la ville et de la citadelle (son point fort) mais trop de voitures même pour se parquer en sécurité. Nous avons donc décidé de continuer vers le sud.   

Toujours avec un paysage fantastique on se croyait désormais au Nevada dans le désert et tout à coup nous suivons un réservoir de 120 km de long  avec une largeur moyenne de 600 mètres et tout ceci pour arriver à Caspe une petite ville au milieu de nul part où nous faisons la visite du petit fort  surplombant la commune. Rencontre sur le parking d’un homme d’un certain âge  mais qui connait très bien l’Espagne car sa femme est espagnole. Elle  aura bientôt 80 ans mais avec une niac de fou. Ils voyagent en camping-car mais avant ils voyageaient toujours en Harley… à présent ils ont opté pour le luxe.  

Suite du voyage pour s'arrêter à Alcaniz

Ensuite  direction Alcaniz où il y a le super circuit de moto d’Aragon et nous visitons la ville où il y a un  super château surplombant la ville transformé en Hôtel. C’est impressionnant comme quasiment toutes les villes et villages d’Espagne sont à chaque fois pourvues d’un fort en haut d’une colline. On comprend d’ailleurs durant ce voyage à quel point l’Espagne est vallonnée. Nous auront d’ailleurs fait plus de 1000km avec une altitude moyenne de 750m.

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Arrivée sur Ubeda située en hauteur et dominant une plaine d'oliveraies

Ensuite toujours sur la N211 nous partons avec la pluie mais la neige nous rattrape au point de devoir attendre en bas d’un col pour ne pas prendre de risque , là il nous faut aller vite vers le sud et nous prenons donc la N420 jusqu’à Utiel où nous restons pour la nuit. Nous sentons la pression du froid qui essaie de nous dépasser et en même temps nous traversons des paysages digne des Westerns américains. 

ELe lendemain nous prenons  N322  jusqu’à Ubeda et là nous sommes tombés sur le “cul”.  Nous avons fait quasi 300  km  et toujours avec des OLIVIERS à droite, à gauche, au fond, tout près, partout, nous ne savions pas qu’il pouvait y avoir autant de même culture  sur une aussi longue distance. Incroyable les champs de colza au Saskatchewan au Canada étaient grands mais là ça dépasse la réalité, un vrai délire en live, de gauche à droite à perte de vue même agrippés aux collines des Oliviers tous alignés, de la science fiction !!! Alors arrivés à Ubeda avec la bouche ouverte et plus de mots pour décrire ce que nous avions vu toute la  journée Eric s’est renseigné pour pouvoir dormir :o) 

Alors  voilà le résultat :

En Espagne, il y a environ 305 MILLIONS d’OLIVIERS. Dans la région départementale du Jaén où nous sommes actuellement et qui est la plus importante pour cette culture, il y en a 65 MILLIONS. Chaque olivier peut produire entre 60kg et 100kg d’olives.  Pour produire un litre d’huile il faut env. 4 kg d’olives pour ne pas avoir mal à la tête faisons un calcul rapide pour cette région : 65M X 80KG divisé par 4; cet état pourrait produire 1,3 milliard de litres à une moyenne de 4 euro le litre pour un total de 5.2 Milliard d’euro. (ces prix sont le prix de la vente finale au client mais bien sûr c’est  de l’approximatif.. mais quand même !) Alors on s’est dit que tout le monde devait être riche ici mais on a découvert que ce n’était pas tout à fait le cas. Car la manière qu’ils fonctionnent c’est un peu comme chez nous, les vignerons.  Chaque famille possède des arbres et la plus part de leurs récoltes sont destinées pour leur usage personnel et ce qu’il y a en plus ils le revendent à la coopérative qui traite 65% de la production totale. Et ces familles reçoivent leur paiement dans 12 mois lorsque l’huile aura été vendue et à la valeur du marché. Par contre les autres qui ne travaillent pas avec les coopératives sont des gros producteurs et eux exportent la majorité de leur huile.. même à des Italiens qui changent les étiquettes dessus…Eric l’a entendu sans l’entendre !!

Aussi comme en Californie ils déracinaient des Oliviers car il consommaient trop  d’eau, Eric a posé cette question.  Alors l’olivier a besoin d’environ 2 litres d’eau par surface au m2 au sol.  Donc si un arbre fait 4m sur 4m, il lui faudra 32 litres d’eau par jour, mais apparemment  avec le terrain d’ici le besoin d’eau est beaucoup  moins important et même les arbres qui sont dans les collines sont plus résistant (Olive plus chère ) et celui-ci n’a quasi pas besoin  d’eau  à part les précipitations naturelles.…. il faut voir ces champs à perte de vue pour y croire, la vidée peut aider à réaliser la dimension.

A part cela, nous avons vraiment bien aimé la petite d’Ubeda qui est vraiment située à la frontière entre les territoires musulmans et les chrétiens qui se bâtèrent pour cette ville entre le XI et XIII s. L’architecture montre bien ce mixte de cultures et c’est vraiment intéressant et très beau à visiter, la ville en elle même est un musée à ciel ouvert avec tous ces magnifiques bâtiments.

6 réflexions sur “L’Espagne, ça y est on a franchi la frontière !!!!”

  1. On espère qu’elle était bonne cette fondue ?
    Comme ça vous n’oubliez pas trop la Suisse et la Gruyère surtout. 😉
    Bonne continuation et faites-nous encore rêver.
    Meilleures salutations
    Nathalie et Jean-Louis

    1. Edwige Dupasquier

      Coucou Nathalie et Jean-Louis, oh oui elle était tout simplement délicieuse et comment oublier la Suisse ?! On est content que la neige tombe, cela fait des heureux et c’est la normalité des choses pour une fois , Ha ha !! Encore mille mercis et avec plaisir pour ces partages qui nous font aussi très plaisir 🙂

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