Suite du voyage avec un arrêt à Beaulieu et son célèbre musée…

Nous continuons donc à nous diriger vers le sud-ouest et nous nous arrêtons à Beaulieu, petite ville au sud de Southampton dans un endroit assez aisé du sud de l’Angleterre. Et pourquoi Beaulieu tout simplement car Eric était venu ici durant son premier voyage en sac à dos il a 35 ans et qu’il avait un gout d’inachevé pour tout ce que Beaulieu avait à offrir. Il ne se souvenait pas pourquoi et du coup il a tenté d’éclaircir ceci en retournant sur les lieux

Avant le musée de l'auto que vous trouverez tout en bas de ce blog, faisons une halte dans la propriété et les propriétaires des lieux ....

Dans cette énorme propriété il y a donc un musée de l’automobile / moto mais aussi un Palace du 13ème siècle, et faisant à l’origine partie de l’abbaye de Beaulieu, le domaine a été acheté en 1538 par Thomas Wriothesley, 1er comte de Southampton, à la suite de la dissolution des monastères. Il est toujours détenu et occupé par les descendants du comte, les barons Montagu de Beaulieu.
La maison a été agrandie au 16ème siècle, et à nouveau au 19ème siècle, et est aujourd’hui un bel exemple de maison de campagne gothique. L’intérieur de la maison a été conservé dans un style victorien et en plus du style beaucoup d’effet personnel y sont présentés. Lorsque nous y rentrons nous avons vraiment l’impression de rentrer chez quelqu’un de proche !!!!

Bien qu’elles abritent toujours l’actuel Seigneur et Lady Montagu, certaines parties de la maison et des jardins sont ouverts tous les jours au public. Elle est membre du consortium Treasure Houses of England.

La Maison du Palais est ouverte au public dans le cadre de l’attraction touristique connue sous le nom de « Beaulieu », qui comprend:

– Une Abbaye
– Un Musée national de l’automobile
– La Maison du Palais Beaulieu
– Monde de Top Gear (c’est un show de voiture bizarre sur la tv anglaise)
– Une exposition de l’armée secrète = une exposition sur la formation des cadres des opérations spéciales à Beaulieu pendant la Seconde Guerre mondiale
– Des Jardins
– Un monorail
– Des manèges

Dans ce palace Charles de Gaules y a été invité car durant la deuxième guerre ce palais cachait le SOE et cet endroit était le dernier endroit des 5 autres cachés dans toute l’Angleterre et il était l’endroit précis où l’examen final devait être passé et donc le dernier passage obligatoire avant d’être envoyé sur le front. Environ 3000 cadres de cette organisation ont réussi leur examen à Beaulieu.

Spécial Operations Exécutive (SOE) était une organisation secrète britannique de la Seconde Guerre mondiale. Il a été officiellement formé le 22 juillet 1940 sous le ministre de la Guerre économique Hugh Dalton, à partir de la fusion de trois organisations secrètes existantes. Son but était de mener des activités d’espionnage, de sabotage et de reconnaissance en Europe occupée (et plus tard, également en Asie du Sud-Est occupée) contre les puissances de l’Axe, et d’aider les mouvements de résistance locaux.

Peu de gens étaient au courant de l’existence de SOE. Ceux qui en faisaient partie ou qui étaient en liaison avec elle étaient parfois appelés les «irréguliers de Baker Street», d’après l’emplacement de son siège social à Londres. Il était également connu sous le nom de «Churchill’s Secret Army»

Le SOE opérait dans tous les territoires occupés ou attaqués par les forces de l’Axe, sauf lorsque des lignes de démarcation étaient convenues avec les principaux Alliés de la Grande-Bretagne (les États-Unis et l’Union soviétique). Il a également utilisé un territoire neutre à l’occasion ou a fait des plans et des préparatifs au cas où des pays neutres seraient attaqués par l’Axe. L’organisation employait ou contrôlait directement plus de 13 000 personnes, dont environ 3 200 femmes.

Après la guerre, l’organisation est officiellement dissoute le 15 janvier 1946. Le mémorial officiel à tous ceux qui ont servi dans le SOE pendant la Seconde Guerre mondiale a été dévoilé le 13 février 1996 sur le mur du cloître ouest de l’abbaye de Westminster par la reine Elizabeth, la reine mère. Un autre mémorial aux agents du SOE a été dévoilé en octobre 2009 sur l’Albert Embankment à Londres. Le Mémorial du SOE de Valençay en France , rend hommage à 104 agents du SOE qui ont perdu la vie alors qu’ils travaillaient en France avec les résistants Français.

Entrons à présent dans ce magnifique musée qui nous fait traverser toutes les époques grâce à ces magnifiques moyens de locomotions en tout genre, Eric vous transmet ses impressions et ses explications :

“Mon coup de cœur est pour le musée, c’est un musée national de motos et de voitures. Il appartient à la famille aristocrate Montagu qui était amoureuse de voitures et qui a commencé à acheter et stocker ces pièces d’exception dans son château mais qui a vite plus eu assez de place et donc construit ce musée dans sa propriété et qui est devenu un musée national. Celui qui aime la mécanique doit y aller car là il pourra voir des véhicules d’exception sur tous les plans qu’il ne verra pas ailleurs. C’est tout simplement impossible de dire tout ce qu’il y a tellement il y en a mais je vais sélectionner quelques véhicules. Car toutes les marques avec leur début et leurs meilleures motos y sont présentes. Mais voilà ma sélection :

Motosacoche… J’ai été surpris d’apprendre que Motosacoche était Suisse.

En 1912 était le fabricant le plus gros de suisse de moto. Armand et Henry Dufaux ont commencé à fabriquer des moteurs (en KIT) dès 1899 qu’ils pouvaient les installer sur des cadres de vélo. Donc leurs moteurs sont devenus très connu et prisé est c’est pour ceci qu’avec cette renommée ils ont commencé à fabriquer des motos. Leur atout et leur promotion était : moto sans vibration ,pas de perte d’huile donc propre à conduire ,facile à manipuler et légère .Et cette moto de 1912 était une 290 CC d’une puissance de 2 chevaux ½ , qui montait à 50 km et qui coutait 38 livres sterlings (env.70sfr )Et en parallèle comme ils avaient une énorme connaissance et réputation dans la construction de moteur ils ont continués à en construire pour la revente à d’autre producteur de moto européen comme Ariel ,Matchless et Rex Acme en Angleterre. Par contre pour ne pas concurrencer leur propre marque cette fois ils l’ont fait sur le nom de MAG ( Motosacoche Acacias Genève)

Honda CB750 KO (1970) ( un attachement personnel)

Moteur de 736 CC, 4 cylindres, pot d’échappement 4 en 1, vitesse 190 km, 0 à 100 en 5.2 secondes prix à neuf 695 livres sterlings.

Cette moto a été la moto qui a fait décoller les « japonaise » et qui a changé le monde de la moto pour toujours. D’ailleurs dès sa présentation au show de 1968 à Tokyo elle a fait sensation. Elle était la première japonaise à quatre cylindres et était même considéré par certain connaisseur comme la première Superbike. La demande en 1970 était tellement forte de partout dans le monde car elle était unique qu’en Angleterre seulement 36 motos ont été livré. Avant cette moto, les japonais n’étaient pas vraiment pris au sérieux car ils avaient fait leur nom avec des scooters et des petites cylindré mais depuis l’arrivée de ce modèle et pendant les 10 années qui ont suivi les japonais ont dominé le marché de la moto.

Et pour moi elle est encore plus spéciale car mon père en possédait cette moto lorsqu’il est décédé en 1971. Je me rappelle même que pour l’hiver il la mettait dans la petite chambre de notre maison pour qu’elle n’ait pas froid !!!

Bat Motorcycles. Une vraie anglaise et en plus elle a participé à la première course de l’ile de Man TT en 1907 est une des raisons pourquoi nous sommes en UK c’est que nous allons voir cette course.
Bat construisait des cadres tellement solides qu’il était possible d’ajouter facilement une caisse supplémentaire pour y devenir un sidecar et même leur sidecar était fabriqué en osier. Une chose que je n’avais jamais vu et su que c’était possible.
Samuel Baston commença BAT en 1902. TH Tessier acheta la compagnie en 1905 et c’est lui qui courra au premier TT de 1907 sur l’île de Man avec une BAT, et qu’aujourd’hui c’est la dernière course de ce genre au monde et encore autorisé malgré les accidents mortels de chaque année.
TH Tessier a fait la course en 1907 avec une BAT de 5,6 chevaux qui était un moteur de 770 CC en V et pouvait atteindre 72 kmh. Et qui coutait 73 livres sterling.
Depuis 1906 JAP devint le fournisseur de moteur pour les BAT .BAT pris le contrôle de Matinsyde LTD en 1923 et produisit des motos sous le nom de BAT-Martinsyde. Mais malheureusement la compagnie a fait faillite en 1926.

Pour ce qui est des voitures j’en ai sélectionné 3 :

La première voiture: c’est la première qui a suivi la calèche tirée par les chevaux mais qui en réalité ils ont gardé structure originale ajouté un volant et un moteur sous le siège. C’était en 1898 en Allemagne, c’est Gottleib Daimler et Willhelm Maybach qui ont fabriqué cette voiture de 2 cylindres et 1,525CC qui pouvait atteindre les 25km/h et avec un prix de 340 livres sterling. Intéressant car à cette époque il y avait déjà compétition car quasi en même temps (mais 2 mois avant ..) Karl Benz avait créé le même concept de voiture…

La deuxième voiture : n’est autre que la première voiture électrique car aujourd’hui c’est un bon sujet de parler électrique…Il faut savoir que la première voiture électrique a été construite par Magnus Volk de Brigthon en 1887. Le soi-disant problème de l’époque était que les batteries étaient lourdes et la distance n’était guère plus que 60 km à l’époque et pouvait atteindre les 30 km/h. La voiture exposée est une Columbia Electric de 1901 construite aux USA possédant la même technologie que celle de Magnus, et c’est la reine Alexandra qui l’utilisait autour de sa maison à Sandringham près de Norfolk en Angleterre. Nous ne saurons JAMAIS, mais se serait été intéressant de voir la vraie évolution et le business de l’électrique s’il n’y avait pas eu ces derniers 110 ans de pause et d’attente pour redynamiser l’électrique d’aujourd’hui. Dommage qu’il y ait eu rapidement ces GIGANTESTE revenus avec les taxes du pétrole, car sans ceci… nous ne serions certainement pas dans la même situation écologique actuelle.

t la troisième : comme nous sommes en Angleterre et que James BOND est Anglais, il est possible de voir la collection de toutes les voitures originales qui ont servi dans les films de James Bond NO TIME TO DIE. Vraiment intéressant de voir les intérieurs car l’intérieur n’est ce que nous croyons être et là la réalité de la fiction prends la place sur la réalité automobile

Mais sachez que si vous êtes un vrai amoureux de voitures, comptez un jour complet pour voir toutes les motos et les voitures de ce musée….”