Passage en Sicile depuis la Sardaigne

Après 12 heures de ferry nous voila arrivés à Palerme en Sicile...

L’Italie est un pays proche de la Suisse et pourtant je ne le connais pas bien, et donc nous l’avons visité pour mieux le comprendre. Les Italiens sont dans leur propre monde et vraiment ce qui se passe en dehors de leur cercle ne leur intéresse pas du tout. C’est certainement pour cette raison qu’ils ont tellement de succès dans l’art et les belles choses chères, atypiques et uniques, rien ne les influence dans leur manière de  créer et de fonctionner,  tout est bien propre à eux-seul, en un mot c’est l’opposé des chinois. Ensuite il a les italiens du sud et du nord mais là encore, ils n’ont rien à voir à part le fait d’avoir le même passeport et parler la même langue. Le pays est complétement différent du sud au nord au temps pour le climat que les paysages et tu sens que le pays est vieux avec bcp  d’histoires. 

Voilà notre propre histoire avec l’Italie avec la Sicile en premier lieu….
 La Sicile avec ses 5 mm d’habitants est depuis 1946  l’une des cinq régions autonomes italiennes dénommée officiellement Région sicilienne. Sa superficie de 25 708 km2 en fait la région la plus étendue d’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter deux des dix villes les plus peuplées du pays : Palerme, son chef-lieu, et Catane. La langue officielle est l’italien, mais elle a sa propre langue parlée et écrite, le sicilien.

Le drapeau de la Sicile, la gorgone à trois jambes (Trinacria), représente les trois pointes de l'île, pointe ouest de Trapani-Marsala, pointe nord-est de Messine et pointe sud-est de Syracuse. Ce symbole fait penser à celui de l’île de Man.
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Après 12 heures de ferry depuis Cagliari en Sardaigne nous arrivons à 5 heures du matin à Palerme en Sicile, ses 700,000 habitants dorment encore et c’est tranquille, c’est une chose impossible de trouver ici à part un dimanche matin à 5 h. C’est encore la nuit et en plus j’ai un phare qui est en panne mais je traverse cette ville car comme toujours visiter les villes n’est pas un truc qui nous branche le plus, et nous allons à Monreale qui est un gros village dans la périphérie à 7 km de Palerme en hauteur dans les collines à 600m d’altitude pour voir se réveiller Palerme dans toute sa splendeur. 

Monreale est célèbre pour sa cathédrale Santa Maria Nuova, d’architecture arabo-normande, construite à la demande de Guillaume II entre 1172 et 1176, unit des styles faisant appel à l’architecture de l’Europe du Nord et à l’art mauresque. Elle est consacrée en 1182 par une bulle du pape Lucius III. 

Cette commune a été un haut lieu de la mafia qui profite de sa position géographique pour maitriser l’alimentation en eau de la Conca d’Oro (Palerme et environ ) et le transit des marchandises du centre de l’île vers Palerme. Car il faut savoir que La Sicile est l’île la plus grande de la méditerranée avec des ports importants et des importations de partout transitant par la Sicile.

Ensuite nous partons sur la route 118  dans le centre de l’île vers Corleone. Nous traversons des terrains agricole avec bcp de cultures diverses qui se succèdent et nous fais nous sentir en Suisse tellement c’est vert et beau en même temps, mais surtout inattendu car je m’attendais à quelque chose de plus sec.  Et un peu au milieu de nulle part que nous arrivons Corleone,  au premier regard une ville plus que banale située à 542 m d’altitude et 11000 habitants mais qui a une  histoire de fou en relation avec la mafia. La ville est également célèbre pour avoir donné son nom au Parrain du roman de Mario Puzo publié en 1969 et à son adaptation cinématographique par Francis Ford Coppola sorti en 1972.

ET VOILA LA VRAI HISTOIRE : Le Parrain (the Godfather) de la famille mafieuse new-yorkaise a pour nom Vito Corleone. Il s’appelle en fait Vito Andolini, et a dû être exfiltré enfant de son village de Corleone après qu’un chef mafieux ait fait exécuter son père, son frère et sa mère. À son arrivée aux États-Unis au début du XXe siècle, portant une pancarte où est écrit le nom de son village natal, l’agent de l’immigration fait une confusion et inscrit « Corleone » lorsque Vito passe les contrôles sur Ellis Island. Une partie du Parrain 2, se passe dans la ville sicilienne, racontant les jeunes années de Vito interprété par Robert de Niro, l’assassinat de son père, de son frère et de sa mère par les hommes du parrain local Don Ciccio, sa fuite, et son retour adulte où il se venge en éventrant le responsable de la mort de sa famille. Le premier film de la trilogie de Coppola présente également son fils Michael Corleone réfugié quelques mois à Corleone pour s’éloigner de New York où il a tué un chef mafieux rival et un responsable véreux de la police.

Le film de Francis Ford Coppola a eu un très fort impact sur l’imaginaire collectif qui fait qu’aujourd’hui le nom de la ville est souvent associé à l’histoire de la mafia sicilienne, à tel point que le commerce de souvenirs autour du film est florissant, notamment une liqueur amère nommée Il Padrino.

Il y a aussi  la série italienne Corleone qui retrace l’ascension de Salvatore Riina, alias « Toto » Riina, un mafioso de Corleone à la tête de Cosa nostra , patron du clan des Corleonesi qui a ensanglanté la Sicile dans les années 1980 et 1990, ainsi que celui de son successeur Bernardo Provenzano et de bien d’autres moins célèbres avant eux (comme Michele Navarra parrain du canton de 1943 à sa mort en 1958, dont les tueurs sont supposés être Bernardo Provenzano et Salvatore Riina, commanditée par son lieutenant Luciano Liggio qui prend sa succession). 

Aujourd’hui l’atmosphère est plus paisible et c’est possible de visiter cette ville en toute sécurité sans se prendre une balle, mais les cicatrices y sont toujours bien présentes et certainement pas prêt d’être effacé.

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Nous repartons pour traverser l’île afin d’aller voir la vallée des temples romains sur la côte sud. Donc nous roulons et le paysage est vraiment beau, forêt, petite montage et beaucoup de forêt et nous pensions faire une halte tranquille mais tout d’un coup au milieu de nulle part, il y a beaucoup de voitures qui arrivent de partout pour aller ?? nous ne savons pas où et donc nous les suivons pour mieux comprendre. Eh bien nous sommes tombés sur une retraite cachée des locaux Siciliens où ils passent leur week end en famille autour du pavillon de chasse royal de Ficuzza qui est en fait un palais royal, situé dans la réserve naturelle du Bosco della Ficuzza.

 Le pavillon de chasse royal a été construit dans les bois de Ficuzza, à partir de 1799 pour le roi Ferdinand III de Sicile, qui voulait en faire un domaine d’été pour la chasse. Ferdinand de Bourbon y vécut sans interruption de 1810 à 1813 .Le bâtiment a un plan rectangulaire avec une façade aux lignes néoclassiques de l’architecture sicilienne, surmontée du groupe sculptural du dieu Pan et de la déesse Diane avec les armoiries des Bourbons au centre. Aux extrémités respectives de la façade se trouvent deux grandes horloges murales. En 1871, le palais et sa forêt ont été confiés à l’Administration forestière du Royaume d’Italie, qui a administré la forêt, le bâtiment, le village et les habitants. Aujourd’hui, il est géré par le Corps forestier de la région sicilienne.

Le Palais Royal de Ficuzza : Le palais a été rouvert au public en avril 2009. Le 3 août 2013, la Région Sicilienne a voulu utiliser la structure pour créer le « Musée multimédia de la forêt de Ficuzza» où l’on met en évidence l’énorme biodiversité du parc et l’histoire de Ferdinand III de Bourbon lors de son séjour à Ficuzza.
Autour de cette réserve, un petit village s’est développé au fil du temps pour accueillir tous les siciliens en quête de fraicheur, tranquillité , BBQ, autre activités et comme nous sommes en Italie tout ce fait en Famille et ça fait du monde…

Ensuite nous partons pour Agrigento, (Agrigente en Français ) où se trouve le parc archéologique de la Vallée des Temples , et d’autres vestiges situés sur l’acropole et en divers lieux de la ville. Depuis 1997 l’Unesco l’inscrit sur la liste du patrimoine mondial, personnellement je n’aime pas trop ces vieux monuments car je n’arrive pas vraiment à connecter, mais je fais l’effort d’aller les visiter comme 600.000 autre visiteurs le font chaque année et essayer d’en comprendre une peu plus et au mieux d’en ressortir un peu moins naïf qu’à l’entrée. 

Quand nous rentrons sur le site c’est comme une large allée de 2 km de long où il y a dix temples bâtis entre -520 et -430, certains sont en meilleur état que d’autres. 

Personnellement celui que j’ai le mieux aimé ou compris, c’est le Temple de la Concorde, un des temples les mieux conservés de l’antiquité grecque. Il a été construit dans les années -440 à -430. En 597, l’évêque Grégoire d’Agrigente a fait du temple une basilique chrétienne consacrée aux apôtres Pierre et Paul, après en avoir chassé les démons païens Eber et Raps qui y demeuraient. 

Après l’abandon de la cité, l’église fut à nouveau remise en usage, jusqu’au xviie siècle. Elle est désaffectée en 1748. En 1788, les dernières structures appartenant à l’église chrétienne sont enlevées par ordre du prince de Torremuzza. 

Depuis lors, le temple a été restauré dans son état initial mais le site en général est dégradé par le temps, les pillages et les réutilisations, le site est protégé par les lois nationales de 1968 et 1971, puis régionales de 1991 et 2000, aboutissant à la création du parc archéologique et paysager d’environ 1300 hectares. 

En 1997, l’Unesco l’inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Le terme « Vallée des temples », initialement dévolu à la cité antique s’élargit avec le temps aux nécropoles et sanctuaires jusqu’à la mer. 

Le musée archéologique national, puis régional, d’Agrigente, conçu par Franco Minissi, ouvre près de l’église San Nicola le 24 juin 1967, en regroupant les collections conservées depuis 1864 dans le musée municipal et celles de la Villa Aurea. Il prend le nom Pietro Griffo, directeur des antiquités du centre-sud de la Sicile, à l’origine du musée.

Nous y avons passé une après-midi complète et c’était intéressant mais pas assez pour vouloir tout comprendre, mais celui qui a un vrai intérêt pour mieux comprendre il est possible de faire via : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vall%C3%A9e_des_Temples

Après avoir dormi sur leur parking nous repartons sur la 115 pour suivre la côte vers Gela. Mais là après toutes les belles choses que nous avons vu à l’intérieur de l’île nous rentrons dans la réalité et l’incompréhension. Je savais car j’avais déjà entendu des gens qui me l’avaient dit, mais je ne pensais pas à ce state. Aux abords des routes c’est une décharge à ciel ouvert, des tonnes et des tonnes de sacs à poubelle plus tout autre détritus y finissent leur vie sans que rien qui ne se passe, le tout au gré du vent (ça vole de partout) et des odeurs, les gens en ont tellement marre qu’ils en sont au stade de les brûler sur les accotés des routes pour essayer eux-mêmes de stopper l’hémorragie et leurs conséquences dramatique, c’est tout simplement impossible de s’imaginer et de le croire si nous ne le voyons pas par nous-même. Et tout ceci uniquement car les politiques et la Mafia (qui s’occupe du ramassage de l’incinération, sur les papiers en tous les cas) n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le budget et les investissements pour l’élimination des poubelles des privés et des professionnels.

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Donc plutôt que continuer dans ces poubelles nous repartons vers le centre de l’île pour aller à Enna, une ville forteresse de 20,000 habitants perchée à  900m d’altitude au centre de l’île, elle est surnommée « le nombril de la Sicile ». Arrivés sur place nous allons visiter la Torre di Federico: c’est la tour principale de la ville, et c’était aussi le palais d’été du roi de Sicile Federico II di Svevia. Elle est haute de 24 m. Et de là nous voyons pas le Moléson mais le volcan de l’Etna plus une vue à 360 dégré sur tout le centre de l’île, tout simplement magnifique.

Et de ce pas nous partons direction le volcan ETNA  car c’est une de nos priorités de visite en Sicile. 

Arrivés sur place nous dormons sur le parking des visiteurs avec une vue magnifique sur la ville de Catane tout illuminée après avoir savourer un coucher du soleil juste superbe !

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Le matin nous prenons une télécabine puis un gros 4X4 pour traverser la lave et les cendres pour arriver au pied du monstre et de finir avec un guide avec une marche de 2 heures pour arriver à 3 357 mètres d’altitude.

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Les couleurs au pied du volcan sont magiques, un dégradés du noir brun orange jaune

Le sommet de l’Etna est occupé par cinq cratères sommitaux : le cratère nord-est apparu en 1911, la Voragine en 1947, la Bocca Nuova en 1968, le cratère sud-est en 1971 et le nouveau cratère sud-est apparu en 2007 au pied est de l’ancien, et régulièrement en activité depuis lors.

 Il est le plus haut volcan actif d’Europe et l’un des plus actifs du monde avec près de 80 éruptions au cours du XXe siècle. 

En raison de sa forte activité éruptive, de ses coulées de lave très fluides et de sa proximité avec des zones densément peuplées, les volcanologues ont décidé de l’inclure dans la liste des volcans de la décennie.

La neige peut atteindre plusieurs mètres d’épaisseur. L’altitude élevée de l’Etna est à l’origine d’un microclimat relativement humide qui contraste avec le climat méditerranéen qui règne à ses pieds, ce qui permet une agriculture fertile, enrichie par les sols volcaniques, ainsi que la présence de deux stations de ski qui fonctionnent (l’une d’elles a été en très grande partie détruite par l’éruption de 2003) grâce aux précipitations neigeuses de l’hiver, etc.

La fertilité des pentes de l’Etna donne dès l’Antiquité des vignes productives et du bétail gras, selon le témoignage de Strabon.

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Les pentes du volcan sont désormais couvertes de vergers de citronniers et d’orangers, qui laissent leur place à une forêt et des genêts à partir de 800 mètres et jusqu’à 1 500 mètres, altitude à partir de laquelle la végétation se fait plus rare jusqu’à devenir totalement absente.

Une éruption sur le flanc de l’Etna le 24 décembre 2018, la première de ce type depuis une dizaine d’années. Les coulées de lave sont bien visibles, près d’une nouvelle fissure sur le sud-est du volcan. L’éruption a été accompagnée de 130 tremblements de terre et a recouvert de cendres quelques villages à proximité.

Après avoir accompli ce dont nous voulions le plus, soit aller au top de l’Etna nous repartons vers  la côte de l’île  pour passer Taomina , Messina et pour finir à Milazzo car notre but est de voir un volcan en action et il y en a qu’un actuellement c’est le Stromboli qui se situe sur les  Îles Éoliennes et c’est ici que nous pouvons prendre le bateau pour y arriver.

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Îles ÉoliennesLes îles Éoliennes (Isole Eolie en italien), ou îles Lipari du nom de l’île principale, sont un archipel volcanique situé au nord de la Sicile, dans la mer Tyrrhénienne, en Italie. 

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Depuis plus de deux siècles, les îles représentent un site idéal pour l’étude de la volcanologie et la géologie. Elles sont inscrites au patrimoine mondial par l’Unesco depuis 2000. L’archipel attire plus de 200 000 visiteurs chaque année.

Cet archipel comporte 25 îles, îlots et affleurements rocheux dont sept sont habitées. Toutes les îles ont une origine volcanique mais seules Vulcano et Stromboli ont encore un volcan actif.

L’île la plus peuplée est Lipari. Salina, Vulcano, Stromboli, Panarea, Filicudi et Alicudi suivent dans l’ordre.

Sous Mussolini, un camp de prisonniers politiques est établi de 1925 à 1940 sur ces îles, surnommées alors les « bagnes de feu »

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Alors nous embarquons sur le bateau pour les iles Eoliennes et le but est d’être au pied du volcan Stromboli, en mer dans la nuit pour voir ses éruptions. Notre première halte est Panarea, 280 habitants, ne mesure que 3,4 km2. Un endroit tranquille pour passer quelque heures.

Puis le Stromboli, 420 habitants, avec un volcan qui connaît une activité importante. Nous y accostons pour visiter le village et y passer l’après-midi et dès que la nuit tombe nous embarquons pour contourner l’île du stromboli et se positionner avec le bateau en face de la possible éruption journalière. 

Et c’est vers 20h que nous voyons la magie faire son show. Extraordinaire car pour moi je n’avais jamais vu quelque chose comme ceci..  Indescriptible et aussi là tu te rencontres de la force de la nature et sa beauté. 

Après avoir passé une bonne heure à attendre et admirer ces jets de lave nous repartons comblés pour 2 heures de navigation pour revenir à notre point de départ.

Lire la vidéo

Le Lendemain nous reprenons le ferry pour aller cette fois sur le continent et visiter la Calabre….

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