Départ de Conil pour Aracena dans les terres andalouses

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Nous quittons donc notre Conil adoré et remercions infiniment Paco le propriétaire de la maison que nous avons loué. Nous y avons passé 2 semaines vraiment très sympa, la maison était au calme dans la campagne derrière le centre à seulement 1.4 km de celui ci et 1.8km de la mer. Vraiment un lieu parfait pour visiter les environs de la région également. Merci Paco !!!!

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Epiphanie à Villarrasa petit village de 2000 habitants

Nous partons donc en direction del rio Tinto et nous sommes le 5 janvier; l’ Épiphanie, Festivité des rois mages. Sans vraiment le savoir et en traversant un petit village de Villarrasa, nous trouvons la route fermée et découvrons le défilé des rois mages (le défilé de l’Épiphanie). Partout en Espagne, petits villages et grandes villes possèdent leur propre manifestation pour faire rêver les enfants, et cette tradition de Noël remonte à plus d’un siècle. Les rois mages traversent les villages sur des chars et lancent des bonbons et des jouets. Les familles attendent aux abords de la route mais une grande partie des visiteurs suivent les chars pour arriver au terminal où les rois mages donnent tout ce qu’il leur reste et rendent les enfants hystériques.

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Le char portant l’étoile polaire est toujours le premier à défiler. Il est vrai que le défilé des Rois Mages a beaucoup changé depuis les premiers défilés; ce n’est qu’en 1970 où l’on peut voir défiler les premiers chameaux et dromadaires mais au fil des ans certaines traditions ont été maintenues. Le plus notable est le défilé qui dure plusieurs jours, avec des événements aussi curieux qu’intéressants.

Le jour de l’âne dans la ville d’Alcoy. Tout commence le 4 janvier, également connu comme le jour de l’âne. C’est le moment où le palefrenier royal arrive pour informer tous les voisins, et surtout les enfants, de l’arrivée des Rois Mages dans la ville. L’ambassadeur, qui lira la proclamation royale, sera également chargé de recueillir toutes les lettres des enfants. Elles seront placées dans de grandes sacoches portées par des ânes, d’où le nom de la journée. Une fois qu’elles auront été livrées aux Rois mages, ceux-ci confirmeront qu’ils les ont reçues en allumant des torches dans leur campement.

Le matin du 5 janvier, les enfants peuvent visiter le campement royal où se reposent les Rois Mages. Les enfants peuvent en savoir plus sur leur mode de vie temporel dans la ville, ce qui remplit les petits de bonheur et d’illusion. Le campement royal est situé dans un ancien hôpital pour lépreux. Le défilé a lieu dans l’après-midi et la soirée du 5 janvier. Les Rois mages, accompagnés de leurs pages et de leurs chameaux, défilent dans les rues d’Alcoy. Ils portent également de grandes échelles, et ce sont les pages eux-mêmes qui y montent pour livrer les cadeaux aux balcons des maisons. Lorsqu’ils arrivent au bout du chemin, les Rois Mages descendent de leurs chameaux pour adorer l’enfant Jésus. Pendant quelques minutes, devant une crèche grandeur nature, ils adorent l’enfant en silence avec les spectateurs. À la fin, un grand feu d’artifice illumine le ciel d’Alcoy.

Autres défilés historiques : Les Rois Mages choisissent d’arriver en bateau sur leur chemin vers Barcelone ; Le défilé d’Alcoy, tout comme celui de Grenade, allie histoire et spectacle. Mais il y a aussi d’autres défilés des Rois Mages en Espagne qui méritent d’être reconnus. Par exemple, celui de Barcelone, qui date de 1855, bien avant les deux précédents. Malgré cela, son format était différent, puisqu’il s’agissait simplement d’une réception par le bureau du maire et les enfants à l’arrivée des Rois Mages sur les quais. Un autre défilé historique est celui qui se tient à Higuera de la Sierra. Cette ville de Huelva a été complètement transformée depuis 1918, ses habitants se déguisant en personnages bibliques. Contrairement à certaines crèches vivantes statiques, à Higuera de la Sierra les personnages se déplacent dans les rues avec des chars élaborés à la main. C’est également en 1918 qu’a eu lieu à Séville le premier défilé des Rois mages, qui est aujourd’hui l’un des plus impressionnants.

La Palma del Condado, notre halte pour la nuit

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Notre halte pour la nuit se fera dans la petite ville de la Palma del Condado juste à côté de Villarrasa. Arrivés de nuit après le fameux défilé, nous y découvrons une jolie petite ville de 10000 habitants et connue pour son vin. Les petites ruelles sont agréables pour se balader…

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Mais ce qui aura retenu notre attention dans cette petite ville c’est surtout cet arbre qui offre en même temps des citrons et des oranges !!! C’est un arbre hybride qui offre ces 2 agrumes, incroyable !!!

Quoi de mieux qu'une jolie fresque pour cacher la borne se service
On ne voit plus la bouche de WC tellement c'est bien fait !!!!

Les mines de Rio Tinto au sud d'Aracena

La mine de Rio Tinto est une mine à ciel ouvert de cuivre située dans la municipalité de la Minas de Riotinto en Andalousie. C’est une des plus vieilles mines au monde et désormais une des plus grosses mine de cuivre à ciel ouvert. Elle fait actuellement 280m de profond et 4.2km carré.
Depuis 2015, cette mine est la propriété de la compagnie chypriote Atalaya Mining.

Atalaya Mining a déclaré une production commerciale au 1er février 2016 à un taux de traitement initial de 5 Millions de tonne par an (MTPA). Depuis lors, le taux de production commerciale est passé à 15 Mtpa suite à l’achèvement réussi du projet d’expansion en 2020. Actuellement, plus de 400 employés et quelques 400 entrepreneurs travaillent en permanence sur le site.
L’estimation de l’état récemment mise à jour des réserves prouvées et probables de minerai totalisent 258 millions de tonnes avec 0,40 % de cuivre. Donc à ce rythme elle pourrait exister encore 25 ans !!!!

L’histoire de cette mine : il semble qu’environ 3000 ans av. J.-C., les Ibères et Tartessiens avaient déjà commencé à exploiter ce site, suivie par les Phéniciens, les Grecs, Romains, Wisigoths, et Maures. Après une période d’abandon, ces mines ont été redécouvertes en 1556, puis appropriées par le roi d’Espagne en 1724. L’activité extractive semble avoir été en Espagne à cette époque assez peu efficace. Ceci a conduit le gouvernement à vendre ces mines en 1873 à un consortium conduit par un riche industriel Hugh Matheson (Matheson’s Matheson and Company), avec la Deutsche Bank (56 % des parts), la société de Matheson (24 % des parts), et de la compagnie de chemins de fer Clark, Punchard and Company (20 % des parts).. Peu après l’achat de la mine, le consortium a créé une société industrielle nommée Rio Tinto (inscrite au registre espagnol des sociétés le 29 mars 1873). Ils modernisèrent la technique d’extraction et construisirent (de 1874 à 1876) un chemin de fer (actif jusqu’en 1976) pour accélérer l’acheminement des minéraux à Huelva à 300 km (le port le plus proche) pour pouvoir traiter et distribuer ces minéraux vers le monde entier et plus spécialement l’Angleterre. Aujourd’hui le transport par train n’est plus utilisé, mais ce même train est devenu un atout touristique pour découvrir les premiers 12 km du parcours suivant le rio tinto pour admirer l’eau rouge chargée de minéraux et qui y coule depuis des siècles et qui donne l’impression d’être dans un autre monde, voir même d’être sur la planète Mars comme certain le disent.

De 1877 à 1891, la mine de Rio Tinto a été le premier lieu de production mondial de cuivre. En 1890, la production de cuivre dans le monde atteint 349 000 tonnes, dont plus de 40 000 sortent des mines de Rio Tinto et Tharsis (es). La mine est exploitée pendant 81 ans par le groupe minier Rio Tinto, jusqu’au milieu du XXe siècle, puis par les travailleurs, et est définitivement abandonnée en 2001. La région revient ensuite à la pratique de l’agriculture, comme activité principale jusqu’en 2014 où une compagnie minière internationale veut relancer l’extraction en utilisant des nouvelles technologies d’extraction.

La première manifestation écologique en 1888 déjà !!!
Le 4 février 1888, peu après l’arrivée du nouveau directeur général, William Rich, une manifestation de mineurs et d’agriculteurs qui protestaient contre les fumées des teleras (système de calcination du minerai en plein air) et les conditions de travail misérables, fut réprimée par l’armée. Bien que le Gouvernement central et la Compagnie minimisèrent l’événement, on estime à plus de 200 le nombre de morts. Les teleras étaient pratiquées dans la zone depuis le début du siècle. Mais avec l’arrivée des Anglais, cet usage s’est intensifié considérablement au point que l’on estime qu’étaient ainsi calcinées 500 tonnes par an,  créant une énorme pollution (de fait, les fumées dégagées par les teleras polluaient l’ensemble de la région, et étaient parfois visibles dans la sierra de Séville  env. 90 km de là, et même à Ayamonte et au Portugal).

C’est pourquoi dès 1877 les premières plaintes furent adressées au gouvernement de Cánovas del Castillo et aboutirent à la publication d’un arrêté du 22 juillet 1879 qui ne faisait qu’accorder de faibles indemnisations des dommages causés aux cultures, légalisant ainsi d’une certaine manière l’usage de ces calcinations, en dépit des décès de travailleurs de la zone qu’elles avaient causés (décès que les médecins de la Compagnie attribuaient à des maladies congénitales des travailleurs).
Les municipalités, quant à elles, tentèrent d’interdire ces pratiques. Mais le Gouvernement, sous l’influence de la Compagnie et des journaux conservateurs comme La Provincia, abrogeait systématiquement les arrêtés municipaux.

Le niveau du mécontentement était tel, que propriétaires terriens et journaliers que la pollution privait de leurs moyens d’existence, s’unirent aux protestations ouvrières et « environnementales » des mineurs. C’est ainsi que le 30 janvier de cette année 1888, une manifestation emmenée par l’anarco-syndicaliste cubain Maximiliano Tornet se présente à la mairie de la localité pour remettre une série de revendications, parmi lesquelles la cessation des calcinations en plein air. Ce n’est que le 29 décembre de la même année que le Gouvernement décrètera que l’usage de ce type de calcinations (interdit en Grande-Bretagne sept années auparavant) devait être réduit.

Le 1er février, une grève commence dans le bassin minier, la municipalité et le gérant de la Compagnie, William Rich, n’acceptant aucune négociation et alertant probablement la capitale afin qu’elle envoie l’armée à Riotinto. Le 4 février au matin, s’organise une nouvelle manifestation, à laquelle se joignent des habitants de la ville proche de Nerva et des zones limitrophes, et une délégation se présente à la mairie pour exposer leurs revendications. La place de la Constitution de la localité est pleine de travailleurs, de femmes et d’enfants et l’on estime qu’il y avait douze mille manifestants. Il s’agissait d’une manifestation pacifique, mais, sans que l’on ait jamais su exactement par qui, l’ordre fut donné aux soldats de Pavía d’ouvrir le feu sur la foule, les soldats ayant ensuite achevé les blessés à coups de baïonnettes.

On ne sait pas ce que sont devenus les corps, vraisemblablement ensevelis sous des décombres de la mine. Ces faits tragiques, qui ont causé une forte émotion nationale et internationale, peuvent être considérés comme une des premières manifestations écologiques mais, malgré un décret-royal du ministre José Luis Albareda, les teleras ne furent totalement interdites en Espagne qu’en 1907.

Aracena la ville du jambon ibérique très réputé en Espagne

Aracena est située dans les collines de la sierra Morena, sur la route N433 qui relie Séville au Portugal. Dominant la ville, se trouvent les ruines d’un château construit par les Portugais au XIIIe siècle (on peut l’appercevoir sur le haut de la colline) et une église gothico-mudéjare , l’Iglesia Prioral de Nuestra Señora del Mayor Dolor, construite vers 1300.

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En contrebas, à vrai dire en dessous du château, se trouve la «grotte des Merveilles» (Gruta de las Maravillas), accueillant annuellement 150 000 visiteurs. Cette grotte est une cavité phréatique où les stalactites se mêlent aux stalagmites pour donner forme à douze salles et six lacs qui s’étendent sur 1 km. 2 130 m de galeries, dont 1 200 m sont accessibles au public. La première référence historique remonte à 1850. Ouverte au public en 1914, ce fut l’une des premières grottes touristiques d’Espagne. Les photos y sont interdites mais en parallèle, ils ont creusé des marches dans les minerais millénaires protégés (première fois que je voyais ceci…) pour laisser passer les touristes, plutôt que construire des passerelles pour sauvegarder l’endroit !!!!

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Aracena est l’une des villes de production du jambon ibérique qui a fait la réputation de la sierra de Huelva et qui a motivé l’ouverture à Aracena du musée du jambon, très intéressant à visiter pour mieux comprendre pourquoi ces jambons sont si diffèrent. Les collines entourant la ville sont d’ailleurs plantées de nombreux chênes, le gland étant le principal aliment des porcs destinés à donner du jambon. 

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Le porc ibérique a une tête relativement petite, son front est étroit, presque en pointe, son museau est large et son groin est très incliné. Et c’est bien ceci qui le caractérise car il est le seul animal à être capable de dépecer les  glands avant de les manger. Le poids du porc ibérique adulte varie entre 100 et 150 kg pour les femelles et entre 150 et 200 kg pour les mâles. Leur peau est plus noire que rose que nous connaissons le plus. Le jambon le plus exclusif est le Bellota noir 100% qui peut atteindre 150 euro le kg (cochon nourri uniquement avec des  glands et très peu d’herbe en  nature). Ces glands tombent depuis ces fameux chêne-liège possédant une écorce en liège; c’est le liège que nous retrouvons d’ailleurs sur les bouchons de bouteille. La production en Europe du Sud : Portugal 32,5 %, Espagne 22,1 %, Italie 6,7 %, France 4,4 %.

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Le liège produit directement par l’arbre est le « liège mâle », crevassé et de moindre qualité; on doit l’enlever, c’est l’opération de «démasclage» qui se fait dès que le tronc atteint 70 cm de circonférence. Le nouveau liège qui se forme est le «liège femelle» ou «de reproduction», que l’on lève tous les 9 à 15 ans (selon les régions), quand l’épaisseur voulue est atteinte, environ 3 cm. Le prélèvement de l’écorce s’effectue la première fois lorsque l’arbre atteint l’âge de 25 ans. Le temps de reconstituer une nouvelle assise de liège (tous les 9 à 10 ans), et on le découpe à nouveau, toujours en juillet et août, quand l’arbre est en sève. L’écorce s’exploite sur le tronc et les principales branches, en fonction de la circonférence du chêne-liège. Le liège est un produit de faible densité, bon isolant thermique, acoustique et vibratoire, et résistant à l’eau grâce à la subérine qui imprègne les cellules. Le liège femelle sert traditionnellement à fabriquer des bouchons alors que le liège mâle peut être concassé en granulés et transformé en panneaux d’isolation

Jabugo est la dernière ville où nous nous arrêterons ce jour pour acheter ce fameux jambon

1 réflexion sur “Départ de Conil pour Aracena dans les terres andalouses”

  1. Corpataux Béatrice

    Miam-miam donne l’eau à la bouche ce. Jambon 😄
    Ce ciel bleu fait envie aussi 😊
    Tjs un plaisir de lire les commentaires et regarder ces superbes lieux où je n’irai jamais
    Mais grâce à vous je peux les découvrir merci
    Belle journée gros bisous 😘

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