Polignac une incroyable forteresse sur la route de Compostelle

Les maisons du bourg-centre de la commune sont disposées en cercle autour d’un relief rocheux basaltique portant à son sommet une vaste forteresse, à une centaine de mètres en contre-haut du village. Il est possible de visiter cette forteresse, la montée au château se fait par un système défensif de 6 portes fortifiées.

Puis lorsque vous êtes en haut vous voyez tout ce qu’un village fortifié possédait: vestiges du moulin à vent, le corps des gardes, chapelle, cimetière, cour d’honneur, résidence du vicomte et le plus impressionnant et que vu sa situation en hauteur cette forteresse n’avait pas d’accès d’eau via des cours d’eau. Et c’est pour ceci qu’il possède un puit profond de 83.5 m avec un diamètre de 3.5m (* photo plus loin) et aussi la fameuse citerne de 6m de profondeur et 7m de côté et qui s’appelle les Puits de l’oracle suite à la légende d’Apollon.

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La commune porta le nom de Mont-Denise en 1789 puis Polignac en 1793. La forteresse est confisquée puis vendue comme Bien National, et sert de carrière de pierres. Elle est rachetée par le prince Jules de Polignac, ministre des affaires étrangères de Charles X, et est visitée par George Sand qui y situe l’un de ses romans, Le marquis de Villemer. Elle est classée monument historique par Prosper Mérimée en 1840. Le donjon est restauré en 1893.

Vue sur notre parking de camping car (à gauche) depuis la forteresse

Le centre de Polignac se trouve à environ 3 220 mètres (à vol d’oiseau) au nord-ouest de la cathédrale du Puy-en-Velay, d’ailleurs depuis la tour du château de Polignac nous pouvons voir les magnifiques et impressionnants édifices religieux du Puy en Velay, où nous y passerons pour continuer notre périple. Sur la photo ci dessous la fameuse statue de la Dame de France au loin.
***Le Puy-en-Velay est une commune française, en région Auvergne-Rhône-Alpes, et ses habitants sont appelés les Ponots. C’est la capitale historique du Velay dans la partie sud-est du Massif central, la ville est réputée pour sa fabrication de la dentelle du Puy, la culture de la lentille verte du Puy et la production de verveine du Velay. Ce qui est impressionnant et frappant lorsque vous y arrivez, ce sont ses édifices construits sur les pics de massif surplombant toutes les autres bâtisses de la ville. Telle la chapelle Saint-Michel-d’Aiguilhe sur sa gigantesque aiguille de lave ou même encore la statue Notre-Dame de France et l’Enfant dominent la ville du Puy-en-Velay depuis 1860. La statue Notre-Dame de France est une véritable prouesse technique du 19ème siècle. La statue Notre-Dame de France a été créée avec le métal de 213 canons pris aux russes, lors de la guerre de Crimée et offerts par Napoléon III à la ville du Puy-en-Velay, et oui c’est bien la même Crimée !!!!

La cathédrale Notre-Dame de France elle-même abrite une pierre rapportée d’au-delà du bassin du Puy, déjà citée dans les légendes du sanctuaire sous le nom de pierre des fièvres : cette grande dalle de phonolite, polie par le passage des pèlerins qui ont coutume de s’y allonger dans l’espoir d’une guérison. Au IX e siècle, le culte de la Vierge est suffisamment important pour que la ville change son nom d’Anicium en le Puy Notre-Dame.
Déjà célèbre en raison des guérisons opérées par la « Pierre aux fièvres », qui y conduit même quelques musulmans venus d’Espagne, la ville le devint davantage lorsque saint Louis lui fit don de la Vierge noire. Dès lors, Le Puy connut une très grande prospérité, due à la venue de milliers de pèlerins. Ce pèlerinage du Puy resta, durant tout le Moyen Âge, le plus renommé de France, d’autant que l’une des quatre grandes voies conduisant à Saint-Jacques-de-Compostelle (Via Podiensis)  passait par-là.

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Outre son pèlerinage, Le Puy doit aussi une partie de sa prospérité à sa dentelle, mentionnée pour la première fois en 1408. Malheureusement, en 1640, le Parlement de Toulouse, assailli de réclamations par les nobles et les bourgeois qui se plaignaient de ne plus trouver de servantes (on comptait à cette époque dans la région 70 000 femmes fabriquant de la dentelle sur leur carreau) en interdit le port sur les vêtements, d’où désolation et chômage chez les dentellières. C’est alors que saint François Régis, père jésuite, ému de cette situation, parvint à faire annuler la décision du Parlement.
L’importance du commerce des muletiers du Velay avec les régions voisines est connue dès le XVIe siècle : les routes muletières les plus empruntées sont celles par lesquelles montait au Puy le vin du Bas-Vivarais et descendaient les céréales et les lentilles des hauts plateaux vellaves. D’ailleurs la RN 88 actuelle est été créé sur les traces de la route muletière. A savoir qu’un mulet était capable de transporter 158 litres de vin qu’il était le principale moyen de transport des merchandises de l’époque et que leur prix pour un couple de mulet était l’équivalent (500 livres) l’équivalent du prix d’une bâtisse en ville, donc très cher mais incontournable pour l’époque et pour y arriver à un point que l’économie en était totalement dépendante.

La cours d'Honneur devant et le donjon derrière
Les fameux puits dont celui d'e l'abyme, le petit en premier mais qui atteint 83.5m de profondeur ! (soit 2 fois la tour du donjon)
Les fameux puits dont celui d'oracle, le plus large (6m) avec au fond au citerne de 7 m récupérant les eaux de pluie
Intérieur du donjon
Vue au loin sur le Mont Mezenc, frontière entre la haute Loire et l'Ardèche et c'est un ancien volcan, altitude 1753m, au fond à droite, avant dernier mont.

Nous continuons notre route vers la pointe sud-ouest de la France à Hendaye, cette commune fait partie d’une ancienne province du Pays basque, le Labourd et est située à frontière franco-espagnole au point de passage principal entre les deux pays dans l’ouest des Pyrénées. Elle fait partie de l’aire urbaine de Bayonne, deuxième unité urbaine de Nouvelle-Aquitaine après la capitale régionale, Bordeaux. Elle fait également partie de l’aire urbaine transfrontalière d’Irun-Hendaye, cas unique en Nouvelle-Aquitaine de deux aires urbaines.
Sa limite au nord, s’ouvrant sur la Côte d’Argent de l’Atlantique, est bordée par la baie du Figuier et la baie de Lohia dans le golfe de Gascogne. Elle est baignée à l’ouest par la baie de Txingudi (estuaire de la Bidassoa), qui la sépare de l’Espagne. Ce n’est pas nécessairement un endroit à visiter mais un passage obligatoire pour arriver en Espagne.  Et nous voilà en Espagne, notre but est de visiter cette fois le nord qui fait tellement parler de lui et qui soit disant tellement différent du sud…… nous traverserons ainsi les province de Burgos, Cantabrie puis la Galice avant de rejoindre le Nord du Portugal…

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