Nous avons visité Malaga en 3 étapes. Un premier tour de la ville en camping car pour repérer les lieux, une visite de la ville avec nos amis, notamment la superbe cathédrale et ses ruelles commerçantes, puis une dernière visite avant de quitter la région en découvrant cette fois-ci l’Alcazaba et son château Gilbralfaro ce qui nous a permit d’avoir une magnifique vue sur la ville et à 360° ! Vous trouverez aussi quelques photos de la ville ici
Malaga et ses nombreux monuments
Malaga est située à l’extrémité ouest de la mer Méditerranée et dans le sud de la péninsule Ibérique à environ 100 kilomètres à l’est du détroit de Gibraltar et 200 km de Séville. Avec 600 000 habitants Malaga est la sixième plus grande ville d’Espagne. Lorsque nous arrivons à Malaga, il faut être franc, à part le centre touristique et le port le reste de Malaga n’est pas vraiment excitant à part pour celui qui aime le béton.
Située à l’embouchure du Guadalmedina, cette vaste agglomération toute blanche est dominée par le Gibralfaro, la «colline du phare», couronné de murailles du XIVe siècle. Le château du Gibralfaro est une forteresse située en dessus de la ville où il a été construit au XIVe siècle par Yusuf Ier de Grenade, sur un site phénicien qui contenait également un phare qui donne son nom à la colline devenu Gibralfaro.
Le château a été assiégé par les Rois catholiques au cours de l’été 1487. Après le siège, Ferdinand II d’Aragon s’y installe, alors que Isabelle Ire de Castille choisit de vivre dans la ville. Il a été construit pour loger les troupes et protéger l’Alcazaba*, notamment à cause de l’utilisation de l’artillerie. Depuis ce château on peut voir de magnifiques vues sur la ville de Malaga, quelques montagnes du Rif (en Afrique) et le détroit de Gibraltar.
Prise une première fois en 716 par les Musulmans, la ville est définitivement conquise en 743 et annexée à l’Émirat de Cordoue en 755. La période islamique favorise le développement de la ville et de ses campagnes, grâce à l’amélioration de l’irrigation ébauchée par les Romains. Les forteresses de l’Alcazaba (à partir du XIe siècle) et du Gibralfaro (XIVe siècle) sont construites.
La ville est reconquise par les Chrétiens le 19 août 1487 (Reconquista), après de durs combats. Le Royaume de Grenade perd son principal débouché maritime et tombera cinq ans plus tard. La ville est occupée par les troupes napoléoniennes de janvier 1810 à août 1812 . Par la suite, Malaga devient la ville pionnière de la Révolution industrielle en Espagne (ensuite dépassée par Barcelone), spécialisée notamment dans la sidérurgie. Le chemin de fer de Cordoue atteint la ville en 1865.
La crise des années 1940 cède la place à l’émigration dans les années 1950, puis au développement économique grâce au tourisme à partir de 1960. L’université est créée en 1972. Les secteurs de l’hôtellerie, du commerce, des transports et de la communication sont aujourd’hui ceux qui connaissent un développement régulier dans la région qui tend à devenir une des plus touristiques de la Méditerranée. Le port de Malaga a une importante activité de pêche, de commerce et de transport.
La capitale malaguène comprend plusieurs musées dont le plus fameux, le musée Picasso et aussi le Centre Pompidou Málaga qui est ouvert depuis le 28 mars 2015. D’ailleurs ce centre doit payer 2 millions d’euro chaque année au centre Pompidou de Paris et malgré cette somme le centre est rentable pour la ville, donc bcp de monde vienne le visiter.
Pour nous la plus belle chose que nous avons visité c’est unanimement la Cathédrale de l’Incarnation de Malaga qui est un des monuments majeurs de la Renaissance en Andalousie. En plus nous l’avons fait avec Jean-Luc et Deborah qui sont venus nous trouver pour le week-end. Elle se situe à l’intérieur des anciennes fortifications andalouses qui est le centre-ville actuel, et les catholiques on détruit la mosquée pour y construire cette cathédrale.
Début de la construction 1528, fin des travaux 1782, même qu’en réalité elle n’a jamais été finie par manque de fond, la tour sud est restée inachevée, d’où l’aspect déséquilibré de la façade. Les habitants de Malaga appellent la cathédrale «La Manquita» (la manchotte). Il y a actuellement débat pour savoir si le monument ne devrait pas être terminé selon le projet initial, ou laissé dans l’état. C’est vraiment dommage qu’au fil des années ils n’ont pas trouvé les fonds nécessaires pour la terminer, mais le reste de la cathédrale est absolument impressionnant et unique. Et la cerise sur le gâteau vous pouvez monter sur le toit pour y apercevoir le centre de la ville avec ses environs.
L’intérieur est de style Renaissance. L’édifice est de forme rectangulaire et comporte trois nefs, d’égale hauteur, la nef centrale étant plus large que les collatérales. La clôture du chœur est une œuvre d’art. Ce qui est différent de beaucoup d’autres cathédrales au premier regard, c’est la largeur des allées et l’espace incroyable utilisé pour la visite. La façade, dissymétrique dans sa partie supérieure car seule la tour nord est achevée, est de style Renaissance. Elle comporte deux niveaux. Le niveau inférieur est rythmé par trois arcatures percées de portails et séparées par des colonnes de marbre.
*Si vous êtes à Malaga, il faut visiter l’Alcazaba qui est l’ancienne forteresse Musulman (Maures). Ne vous attendez pas à voir une copie de l’Alhambra de Grenade, mais quand même nous pouvons trouver quelques petites similitudes, mais impossible de la comparer tant L’Alhambra est magique et UNIQUE (à voir dans nos prochains blogs).
L’Alcazaba de Malaga fut construite sur les vestiges d’une forteresse romaine par la Taifa des Hammudites vers le XIe siècle sous le règne de Badis ben Habus. Cette dernière protégeait la province de Grenade convoitée par les chrétiens. En plus de son rôle défensif, l’Alcazaba fut la résidence du gouverneur de la ville à l’époque musulmane. À la suite de la prise de Malaga par les Rois catholiques en 1487, plusieurs rois y habiteront comme Philippe IV ou encore Charles III d’Espagne.
L’Alcazaba de Malaga est construite sur une colline surplombant la ville et offre une vue sur la mer et sur l’actuel port, et sur l’arène du rodéo de Malaga. Elle fut autrefois reliée aux remparts de la ville aujourd’hui disparus. L’enceinte est alignée de 30 tours barlongues et 20 portes fortifiées dans la pure tradition de l’architecture arabo-musulmane d’Occident.
Les ruines du Théâtre romain datant du ier siècle apr. J.-C. furent utilisées par les Maures pour la construction de l’Alcazaba. L’Alcazaba est aujourd’hui parmi les forteresses de l’Espagne musulmane les mieux préservées.
La brique et la pierre dominent sur les façades de l’enceinte. Des voies tortueuses jalonnées de fontaines se croisent dans des jardins de topiaire. Ces derniers, à travers la Puerta de las Columnas (Porte des Colonnes), permettent l’accès aux appartements du gouverneur.
Autour des patios rectangulaires, dont le Patio de Armas (Cour d’Armes), se dressent de grandes salles aux plafonds en bois sculpté et aux murs ornés de stuc. À l’est se trouve la Torre del Homenaje (Tour de l’Hommage) semi en ruine où les rois Ferdinand et Isabelle père et fondateur dressèrent leur étendard après avoir assiégé Malaga en 1487.
