Alcobaça et son incroyable Monastère

On part vers Fatima en pensant s'arrêter une juste une journée à Alcobaça

Monastère de Santa Maria l'Alcobaça

Et en fait nous resterons quelques jours vu que nous nous y sentons tellement bien et nous pourrons aussi terminer toute notre mise en page du site ainsi que quelques travaux administratifs puisque nous avons le wifi et l’électricité. 
Mais avant tout notre première visite c’est bien-sûr le monastère de Santa Maria d’Alcobaça, c’est quand même la raison pour laquelle nous sommes ici. Il a été fondé au XIIe siècle par le roi Alphonse Ier et est considéré comme un chef-d’œuvre de l’art gothique cistercien.

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Entrée du Monastère d'Alcobaça

Le monastère de Santa Maria, Alcobaça

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e monastère est imprégné de l’idéal de simplicité ascétique prôné par saint Bernard, Il est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO depuis 1989. Il est déclaré en juillet 2007 comme une des sept merveilles du Portugal.

Un peu d’histoire :
Le roi Dom Alfonso Henriques, en mars 1147, prend la ville de Santarém aux Maures. Pour remercier Dieu de cette victoire qui lui ouvre la route de Lisbonne, il promet de construire une demeure magnifique pour l’ordre des cisterciens. Il fallut 76 ans pour finir l’ouvrage. Et 60 ans plus tard, le roi Dom Dinis fit construire le cloître principal et ce ne fut qu’en 1252 que le monastère fut inauguré. En 1269, les moines furent les premiers à donner des cours publics.. 

Au XIIIe siècle, le monastère d’Alcobaça était une congrégation riche et influente, dont l’autorité s’étendait sur des terres fertiles, treize bourgs, quatre ports de mer et deux châteaux. L’Ordre a joué, par intermittences, un rôle très important dans la vie intellectuelle et politique du Portugal.

Au XVIe siècle, le monastère, tout en poursuivant ses activités éducatives, se distingue dans les arts plastiques, la sculpture notamment, ainsi que l’historiographie : les moines produisent la première histoire du Portugal. Le monastère se dota d’une imprimerie et d’une bibliothèque.
En 1810, les envahisseurs français pillèrent l’abbaye. Le peu de richesse qui subsista de cet assaut fut dérobé en 1834 dans un soulèvement anticlérical qui vit la disparition des ordres religieux au Portugal

Quand on rentre dans ce monastère on est de suite frappés par l'ampleur de ses dimensions, la hauteur infinie

Le réfectoire

La cuisine et sa cheminée hors norme

Pour nous c’est la première fois que nous voyons une cheminée aussi imposante elle est située dans la cuisine mais avec une taille hors norme. D’ailleurs vous pourrez observer une photo du monastère vue de l’extérieur un peu plus bas et vous y verrez cette énorme cheminé blanche sortir car elle traverse le toit encore plus haut.

Les bassins où coulait directement l'eau de la rivière Alcoa
2 immenses tables de chaque côtés de la cheminée
Pas moins de 8 colonnes metalliques pour soutenir la structure de la cheminée
Le dortoire
Couloir le long du cloître et des différentes pièces

L'église abbatiale

Dans cette abbatiale il y a les 2 fameux tombeaux que tous les Portugais connaissent par leur histoire.

Ce sont les tombeaux du roi Pierre Ier (Pedro Ier) et sa maîtresse Inès de Castro. Très jeune, Pedro avait dû épouser, sur ordres de son père, Constanza, l’infante de Castille. Cette dernière mourut cependant cinq ans après le mariage, ce qui permit à Dom Pedro de s’évader avec sa maîtresse dans la ville de Coimbra. Son père, le roi Alfonso IV, croyant que la famille d’Inès était une menace pour son royaume, la fit exécuter le 7 janvier 1355. Dom Pedro attendit la mort de son père pour se venger des exécuteurs en leur faisant arracher le cœur en sa présence. Puis, il déclara qu’il avait épousé Inès lors d’une cérémonie secrète précédant sa mort, à Bragança, et il fit exhumer le corps de sa femme afin qu’elle fût reconnue comme reine. D’après la légende, il aurait présenté le corps embaumé d’Inès avec une couronne sur la tête et exigé que tous les courtisans s’agenouillassent individuellement et baisassent la main de la reine. Aujourd’hui, leurs tombes, dont les décors sculptés sont d’une rare beauté, se font face dans le transept de l’église d’Alcobaça, de telle manière, dit-on, que le jour du jugement dernier, la première vision du roi Pedro soit celle de sa bien-aimée Inès. Leurs amours tragiques ont inspiré toute une tradition littéraire, depuis Luís de Camões, et Velez de Guevara, jusqu’à Henry de Montherlant avec sa pièce de théâtre La Reine morte.

Tombeau du roi Pierre Ier
Tombeau de la reine Inès De Castro
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Les gouttières (ou chenaux pour les suisses ;-)) du monastère

Tout est bien organisé et centré, la pluie tombe et rentre dans cette statue chimère pour s’écouler droit en bas dans les 5 trous que vous pouvez voir. On retrouve cette signature partout dans le ville. 

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Quelques photos de la petite ville charmante d'Alcobaça

Vous pouvez observer sur cette photo la fameuse cheminée qui ressort à gauche et que vous avez vu dans le monastère.
Alcobaça est en mode fêtes, le nuit c'est très joli et en plus des musiques de fêtes animent le centre ville

"Les doces conventuais" ou desserts du couvent

Depuis Nazaré, nous avons remarqué qu’il y a ici au Portugal, plus de confiseries/pâtisseries que d’habitants, des fois c’est les vaches, mais là ce sont vraiment les pâtisseries, c’est incroyable, chaque 10m une pâtisserie, et comme elles sont très très alléchantes, on y rentre, et on tente !!!

Mais en arrivant à Alcobaça, c’est à nouveau le même refrain, des pâtisseries partout. Il y a forcément une raison, ce sera la mission d’Eric pour la rédaction de ce soir :-). Et la raison est simple, les moines et les nonnes du monastère que nous avons visité sont à l’origine de ces merveilles ! En effet, ils avaient pour coutume de faire les hosties avec le blanc d’œuf, et aussi repasser le linge avec les blancs pour le durcir et le lustrer, ils restaient les jaunes d’œufs, beaucoup de jaune d’œufs et afin de ne pas les gaspiller, ils faisait des pâtisseries. Des pâtisseries de tous les styles. Et en fait on découvre que chaque couvent avait ses recettes car le même “problème de jaune en trop!” et du coup, on peut déguster dans chaque région des pâtisseries propres à chacun des couvents, et des couvents au Portugal il  y en a beaucoup. On appelle ainsi ces pâtisseries très fameuses au Portugal les “doces conventuais”, qui veut dire les desserts du couvent. On vous promet que autant il sera difficile de trouver une boucherie, autant des pâtisseries, il y en a de partout, c’est incroyable. Si vous êtes un passionné de pâtisserie, n’hésitez pas à vous renseigner sur Internet car si on devait vous faire une liste, vraiment on ne s’en sortirait pas !!! Mais sérieusement, vous pouvez vous documenter c’est super sympa et donne l’eau à la bouche, il y a même les recettes. Jusqu’à maintenant on en a goûté environ 10 sortes juste dans la région de Leiria (toute petite région en plus, imaginez vous ce qu’il nous reste à goûter, il va falloir qu’on se calme…).

Ici sur la 1ere photo le nom d’une des pâtisserie très renommée ici à Alcobaça et ensuite une vitrine traditionnelle de différents assortiments

Le fromage portugais

En plus du poisson, des pâtisseries, du poulet grillé il y a aussi le fromage portugais qui est délicieux. En voici 2 que nous avons dégusté, une tuerie, le 2eme (Queijo Serra Da Estrela) se mange un peu comme chez nous en Suisse le Vacherin. On retire 10cm la croûte sur le haut et on mange cela non pas avec des pommes de terres (un sacrilège ici) mais à la petite cuillère. Bon une bonne bouteille de vin rouge portugais est acceptée en accompagnement, ouf ! 

Le marché de Alcobaça

Juste à côté de notre aire de camping, nous avions la chance d’avoir un marché ouvert 5 jours sur 7, poisson, boulangerie pâtisserie (et bien oui encore une :-)) et aussi poules, lapins et bien sûr fruits et légumes. Voici le panier de ce matin pour 5,30 euro afin de vous donner un ordre de prix…

"Jardim Do Amor"

Juste en face de l’aire où nous sommes installés, il y a un parc nommé le “Parc de l’Amour” ou “Jardim do amor”. Nous avons traversé ce jardin plusieurs fois, (c’est là que Titi a rencontré le Baloo portugais), pour finalement comprendre l’origine du nom du jardin.  On a cru au début que c’était à cause de la forme des bancs en forme de cœur mais non en fait il y des centaines de petites boîtes à lettres env.10cm sur 10 cm et aussi 10cm de profond qui sont incrustées dans le mur. Le principe est que vous pouvez aller acheter une clé dans un magasin pour y mettre un message d’amour et remettre la clé à la personne à qui ce message est adressé, elle pourra ainsi y découvrir son message…mignon non ? Et ça marche car ils sont quasi tous fermés.

Voici les petites boites aux lettres d'Amour que nous auront mis 2 jours à trouver quand même !
Et en plus vous pouvez la retrouver facilement, même principe que la bataille navale; exemple H23 !

Allez un petit air de fêtes pour vous souhaiter justement de belles fêtes de fin d'années car nous sommes déjà le 21 décembre, jour le plus court, chouette les jours vont rallonger à partir de demain !!! Nous quitterons Alcobaça demain pour Fatima et passerons les fêtes en principe à Tomar

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