Albi sur notre route, on doit s’y arrêter pour y découvrir sa cathédrale

La cathédrale Sainte Cécile d’Albi  n’est autre que la patronne des musiciens. Elle a subi le pillage d’objets de grande valeur à l’intérieur, MAIS une personne avec son initiative culotée a pu arrêter ce carnage et grâce à lui cette ville lui doit tout car cette ville sans ce qu’elle a hérité de cette cathédrale ne serait pas dans sa situation actuelle.

Albi et sa cathédrale grandiose !

Avec ses 50,000 habitants appelés les Albigeois, Albi est surnommée la « ville rouge » du fait de la couleur des briques de sa cathédrale et de son centre historique. Albi est remarquable par son impressionnante cathédrale fortifiée Sainte-Cécile et son palais de la Berbie, ancien palais des archevêques d’Albi, qui dominent le centre-ville historique et la rivière. Ville natale d’Henri de Toulouse-Lautrec, elle abrite un musée regroupant la plus importante collection au monde d’œuvres du peintre postimpressionniste. Enfin, Albi est surtout un haut-lieu historique dont le nom a été donné aux adeptes du catharisme, les Albigeois, qui subirent une répression violente au XIIIe siècle de la part de l’Église catholique romaine connue sous le nom de Croisade des albigeois. La cathédrale Sainte-Cécile fut édifiée par les catholiques pour lutter contre les cathares.

L’édifice surprend par le contraste entre son allure extérieure austère de forteresse militaire et la richesse picturale et sculpturale de son intérieur.  Une estimation à 28million de briques à été nécessaire pour la construire.

La cathédrale Sainte-Cécile, classée avec la cité épiscopale d’Albi depuis le 31 juillet 2010 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, est aujourd’hui l’une des cathédrales les plus visitées de France.  A ne pas oublier toute l’intérieur de la vieille ville qui vaut la peine d’y passer du temps pour découvrir son architecture unique.   

Elle marque le milieu du XIIIe siècle. La première cathédrale gothique est bâtie en pierre, matériaux jugé plus noble pour un édifice religieux. Toutefois, pour la cathédrale actuelle, le chantier utilise la brique à dessein : il faut bâtir vite et pas cher. Le but est de montrer la puissance de l’église catholique, de protéger son sanctuaire par des murs épais et de montrer le sentiment de pauvreté en réponse au catharisme qui prône ce mode de vie. Un temps restée parent pauvre de l’architecture destinée aux maisons, la brique conquiert sa noblesse dans un premier temps avec l’érection du palais de la Berbie et la nouvelle cathédrale assurera son triomphe.

Bernard de Castanet assure le projet par la mise à disposition du vingtième des revenus de l’évêché durant vingt ans et par la rentrée de la dîme. À son époque, Albi est au 25e rang des plus riches sur les 120 évêchés que compte la France d’alors, reflet de la prospérité économique qui suit la fin de la croisade des Albigeois.

Après 1400, une période sombre de septante ans voit le chantier stagner: les épidémies de peste et la guerre de Cent Ans ont affaibli l’économie locale et le conflit entre évêques concurrents détourne les maigres subsides au profit de la rétribution des combattants. La reprise du chantier se produit sous la responsabilité de Louis Ier d’Amboise. C’est lui qui consacre la nouvelle cathédrale le 23 avril 1480. Ce nouvel évêque issu d’une grande famille proche du roi Louis XI, veut faire d’Albi une ville à la hauteur de son origine de grande famille. Sa nomination coïncide avec un essor économique considérable basé sur la culture et le commerce du pastel et du safran de l’Albigeois .Ce sursaut économique entraîne une hausse des revenus de l’évêché ; cette abondance transparaît dans la qualité des décorations que la cathédrale reçoit. L’austérité, prônée jadis, n’a plus lieu d’être, le dernier cathare a été brûlé vif en 1321.

L’intérieur: les fresques et peintures murales ; Sainte-Cécile possède le plus grand ensemble français de fresques de la Renaissance. Avec environ 1500 m2, elle est aussi la seule cathédrale d’Europe aux murs et voûtes entièrement peints et à savoir que ces fresques sont toujours les originales.

La Révolution et tout près de sa destruction; les excès de la Révolution sont fatals aux statues du portail du jubé : elles sont démontées et disparaissent, ainsi qu’une grosse partie du mobilier à l’intérieur. Le 9 mai 1792, l’évêque constitutionnel Jean-Joachim de Gausserand demande la démolition de la clôture du chœur et du jubé de la cathédrale. Le Directoire du département du Tarn avait par ailleurs décidé la destruction de tout l’édifice. Ému par cette décision, Jean-François Mariès, un ingénieur et architecte local, écrit une lettre le 5 novembre 1792 à Roland, alors ministre de l’Intérieur :

« Monsieur le ministre, je m’empresse de vous avertir que la hache de la destruction est prête à frapper la belle cathédrale d’Albi, qui est un des plus magnifiques monuments que la piété des hommes ait élevés dans le moyen âge à la gloire de l’Être Suprême. Déjà les funestes formalités sont remplies pour la démolir et pour livrer ces précieux débris au plus offrant. Je les mets, Monsieur le Ministre, ainsi que l’édifice imposant qui les renferme, sous votre protection tutélaire, puisque vous avez eu la générosité de joindre au titre de votre autorité, celui de conservateur des monuments publics. Si nous nous arrogeons ainsi le droit d’anéantir les monuments que nous devons au génie, à la munificence et à la piété respectable de nos anciens, quel droit pouvons-nous avoir nous-mêmes à la stabilité de ceux que les événements mémorables des temps présents vont inspirer et faire surgir ? Je vous prie donc, Monsieur le Ministre, d’interposer votre autorité pour empêcher qu’il ne soit porté aucune atteinte à la cathédrale d’Albi, qui est si digne d’être conservée par la sublimité de sa destination et par la majesté que les arts lui ont imprimée en y étalant la magnificence de leurs productions. »

Le ministre intervint pour faire arrêter les projets de destruction.

L’extérieurDimensions :

Hauteur du clocher-donjon: 78 m
Longueur totale: 113,5 m
Longueur intérieure: 100 m
Largeur totale: 35 m
Largeur intérieure: 30 m
Hauteur des murs: 40 m
Hauteur des voûtes: 30 m
Epaisseur des murs à la base: 2,5 m
Le clocher abrite une sonnerie de 5 cloches:
-Valérien (bourdon) : Si bémol 2 – 3 020 kilos – Fondu en 1879 par Leveque Amans de Toulouse
-Cécile : Ré 3 – 1 250 kilos – Fondue en 1928 par Amédée Vinel de Toulouse
-Émilie-Carissime : Mi bémol 3 – 1 100 kilos – Fondue en 2009 par André Voegelé de Strasbourg
-Tiburce : Fa 3 – 800 kilos – Fondu en 1890 par Leveque Amans de Toulouse
-Notre-Dame du Mont-Carmel : La bémol 4 – 380 kilos – Fondue en 1773

Albi toujours  Rebel… Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de la ville subissent un épisode du Régime de Vichy, avec la création d’un Centre de rassemblement des étrangers. En août 1942, des manifestations ont lieu contre la Relève.

L’archevêque d’Albi, Mgr Moussaron, proteste ouvertement dès 1942 contre les persécutions à l’encontre des Juifs. Il organise parallèlement l’accueil clandestin de réfugiés juifs dans certaines institutions catholiques de la région et nomme secrètement des aumôniers dans les maquis. Arrêté par la Gestapo le 12 juin 1944 puis incarcéré à Toulouse, Mgr Moussaron est accueilli triomphalement par les Albigeois à sa libération

2 réflexions sur “Albi sur notre route, on doit s’y arrêter pour y découvrir sa cathédrale”

    1. Edwige Dupasquier

      Coucou Béatrice, oui tout va super bien, l’Angleterre est un pays magnifique, on en prend de nouveau plein la vue, décidemment !!! On espère que vous allez aussi bien et dès ce WE on devrait publier nos premiers Blog sur ce magnifique pays, de gros becs

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