Après avoir atteint le sud de l’Andalousie, on décide de visiter un peu les alentours, notamment Arcos de la Frontera puis également Ronda, des 19 à 22 ° que nous avions à Torremolinos, le moins que l’on puisse dire est que dans les terres, ce n’est pas la même histoire. On passera une nuit à -1 ° à Ronda et des journées à 5°. Alors bien sûr que ce n’est pas la fin du monde, mais vraiment nous n’en avions plus l’habitude !!!!! et on commençait vraiment à apprécier la douceur espagnole !!!
Direction : un des célèbre village blancs de l'Andalousie ; Arcos de la Frontera
Les paysages que nous traversons pour atteindre ce village sont juste magnifiques !!! C’est la Sierra de Cadiz, vallonnée, une jolie nature et de petits villages perchés ici et là soit au milieu des montagnes ou soit en bas. C’est drôle car en roulant on ne s’attend jamais à trouver de la vie au milieu de ces contrées à perte de vue….
A 67 km de Cadix, entre Jerez de la Frontera et El Bosque, Arcos est un village blanc situé sur un éperon rocheux dominant les collines environnantes.
C’est l’un des plus beaux villages blancs de la Sierra de Cadix avec ses ruelles étroites, la plaza de Cabildo et ses églises de style plateresque (style architectural et décoratif de la première Renaissance espagnole où il est possible de monter au sommet de la tour et avoir une vue imprenable sur les environs, ainsi que l’ancien château d’origine arabe qui est aujourd’hui la propriété du Marquis de la région et donc privé, mais Il a été déclaré bien d’intérêt culturel en 1993 et donc il possible de le visiter durant 4 journées par an.
Ci après 2 vidéos depuis le clocher, la vue y était magnifique, on aurait pu y rester des heures…
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Quelques photos prises à l’intérieur de la basilique..
Ronda petite ville au charme vertigineux et animée par la corrida
Ronda avec ses 33 401 habitants se situe dans l’arrière-pays de l’Andalousie à 115 km de Malaga. Il faut vraiment visiter cette ville incontournable en l’Andalousie, et croyez nous, vous n’allez pas regretter. Les paysage pour l’atteindre sont tout aussi beau que ceux d’Arcos, en fait l’arrière pays est impressionnant, de vastes étendues tantôt vallonées, tantôt visibilité à perte de vue, ce pays est vraiment incroyables pour ses paysages diversifié et sa grandeur infinie, souvent cela nous rappelle les étendues canadiennes et américaines
Pour en revenir à Ronda, au XIIIe siècle, Ferdinand III le Saint entreprit la reconquête du sud de la péninsule, à partir de Séville en particulier. Mais Ronda appartenait alors au royaume de Grenade. C’est en 1485 qu’elle fut prise par les rois catholiques, Isabelle Ire de Castille (encore elle…) et Ferdinand II d’Aragon. Pour récompenser les chevaliers participant à cette victoire, les terres furent divisées et distribuées.
C’est au XIXe siècle que se construisit l’image romantique véhiculée entre autre par Alexandre Dumas (dans “Paris à Cadix”) d’une région dominée par les bandits et les toréros.
La ville est coupée en deux par le río Guadalevín qui coule à travers une gorge profonde appelée El Tajo, longue de quelque 500 m et profonde de 170 m, que l’on franchit en empruntant le Puente Nuevo (Pont-Neuf) qui est l’attraction principale de la ville, avec son précipice impressionnant qui sépare la vieille ville de la partie plus récente. Le pont est une œuvre de 98 mètres de hauteur, construite en pierres et composée de trois arches.
L’idée de la construction d’un pont à cet endroit revient au roi Philippe V. En 1735, il ordonne la construction d’un ouvrage avec une arche de trente-cinq mètres de diamètre. Les travaux, qui devaient être achevés en huit mois, n’ont pas vu leur terme, le pont s’étant effondré en cours de construction. La construction de l’actuel pont a débuté en 1751 pour s’achever quarante-deux ans plus tard.
L’arche centrale comprend un local qui a été utilisé à des fins très diverses, dont une prison en particulier pendant la Guerre Civile. Le pont héberge actuellement un musée.
Ronda c’est aussi la capitale spirituelle de la tauromachie; elle est un des plus anciens centres de tauromachie d’Andalousie, dont elle est aujourd’hui encore considérée comme la capitale spirituelle. C’est dans cette ville qu’est née ce que l’on appelle la corrida moderne. Le 15 août 1752, pour la première fois, le torero Francisco Romero, à la fin d’une course, demande l’autorisation de tuer lui-même le taureau . Francisco Romero est généralement considéré comme « l’inventeur » de la corrida moderne.
L’arène proprement dite, édifiée en 1784, la piste a un diamètre de 66 m est restée telle qu’elle était, à l’exception des gradins qui étaient construits en bois et qui ont été reconstruits en dur en 1962. La première corrida issue du style moderne de Francisco Romero y a été donnée le 19 mai 1785 avec Pedro Romero (de Ronda) et Pepe Hillo (de Séville), on y tua trente taureaux…….
Les arènes de Ronda sont parmi les plus anciennes arènes pour corrida en activité d’Espagne. L’école d’équitation (maestranza) devenue royale par un décret du 22 septembre 1572 y est présente. A la fin de la guerre d’Espagne, entre février et septembre 1939, les Arènes de Ronda sont utilisées comme camp de concentration contre les républicains par les nationalistes de Franco.
Il est vraiment agréable de se balader dans cette petite ville. Tout est accessible à pied et les quartier sont différent et très agréable. De nouveau on retrouve une architecture que l’on apprécie beaucoup.
On commence à se faire au grilles présente à chaque étages inférieurs des maison ou petits immeubles. Elles sont d’ailleurs un double rôle, laisser circuler l’air dans les maisons (une sorte de climatisation quand les gens ne sont pas chez eux) et éviter ainsi que les cambrioleurs (nombreux à l’époque dans cette région de l’Andalousie) ne rentrent. Du coup, les artisans en ferronnerie étaient très sollicités et c’était important d’avoir de jolies grilles.
Puis notre balade nous mène au fond de la petite ville à l’Iglesia Santa María la Mayor (église Sainte Marie Majeure) très exactement, construite à l’emplacement de l’ancienne grande mosquée, dont ne subsiste que le mihrab.(Un mihrab est une niche architecturale pratiquée dans le mur d’une mosquée pour indiquer la qibla, c’est-à-dire la direction de la kaaba à La Mecque vers où se tournent les musulmans pendant la prière) La petite maison de la Tour, accolée à la tour de Santa María, est un petit édifice isolé de style mudéjar que nous avons aussi visité et avons eu une belle vue sur le parc central. Allez le tout en image :
Alors voila pour notre petite escapade dans les terres andalouses de ce côté ouest, on va redescendre à Torremolinos où tout va s’éclairer pour l’état de santé de Titi. Nous y resterons le temps de traitement, le prochain blog sera donc sur cette jolie côte et Malaga avant de repartir dans les terres andalouses du côté est cette fois….