Ushuaia la ville la plus australe du monde ....
Située au bord du canal Beagle sur la côte sud de l’île Terre de Feu, elle est la capitale de la province Terre de Feu, de l’Antarctique et des îles de l’atlantique sud.
Elle est considérée comme la ville la plus australe du monde.
Fondée officiellement en 1884 comme colonie pénitentiaire, elle est aujourd’hui un point de départ important pour les expéditions vers l’antarctique et pour un tourisme de nature.
C’est un marin d’origine uruguayenne qui a fondé la ville en 1884, Augusto Lasserre.
Elle se situe donc dans la Patagonie Argentine et on y dénombre aujourd’hui plus de 80000 habitants.
Son nom vient de la langue Yagán et veut dire Baie profonde.
Elle est entourée par la chaine de montagnes Martial et son glacier du même nom.
Ici les montagnes ne dépassent pas les 1500m mais Ushuaia se trouve au niveau de la mer ce qui fait un beau dénivelé.
Le climat est océanique subpolaire et des vents fort viennent depuis l’ouest, du pacifique et donne ces formes de drapeau aux arbres qui non protégés pousse en suivant la direction du vent. Ici il ne fait jamais chaud, en moyenne 5.5° à l’année. 10 à 12° maxi en été. -5 en hiver et plutôt sec.
Les premiers colons étaient des chasseurs cueilleurs du nord arrivés à pied, puis des nomades marins.
Puis arriva des missions anglicanes qui fondèrent la ville. Jusqu’en 1894, il n’existait aucun tracé de rue ni de pâté de maison et le hameau tentaculaire devint une ville pittoresque et multicolore.
La population carcérale augmenta avec les années et l’homme blanc a profondément bouleversé la vie des autochtones et les a quasiment exterminés notamment par des maladies infectieuses.
Ushuaia est le 2eme port le plus important d’Argentine après celui de Buenos Aires. C’est également un important port touristique et surtout la porte d’entrée à l’antarctique.
A Ushuaia on peut y déguster le fameux crabe araignée, le merlu noir, le lieu noir et la dorade ainsi que l’agneau de la Patagonie. Il parait que la majorité des habitants ici ne consomment pas de fruits de mer.
Elle a une université ce qui permet aux jeunes de pouvoir rester sur place. Seuls les études de médecine doivent se faire ailleurs dans le pays sinon quasi toutes les branches sont représentées.
Je suis arrivée ici avant Eric qui est en route depuis Buenos Aires avec la moto. Cela va lui permettre de bien s’acclimater avec sa moto et toute la logistique qui va avec….
J’en ai donc profité pour découvrir la ville, ses musées, ses points panoramiques et quelques trekking et une sortie en mer…
C’est donc l’expedition de Magellan qui est arrivée ici en premier au XVIs et qui a nommé l’île « Terre de feu » en 1520 !
Le projet d’atteindre les indes via un passage entre l’atlantique et le pacifique l’animait pour continuer le « travail » de Christophe Colomb ».
Il a réussi et a atteint les Philippines où il trouvera la mort par les indigènes en avril 1521. Donc après avoir longé l’Amerique du Sud et passé par le détroit qui a pris son nom, il a réussi !
Je reviendrais sur le magnifique musée D’Ushaia qui est tout simplement dans l’ancienne prison d’Ushuaia mais entre temps, quelques images de mes différentes marches.
Donc ci dessus vous avez pu voir l’Estancia Tunel, magnifique marche de 2 heures tout à l’est de la ville qui longe le canal Beagle avec de très beaux points de vue et d’où on peut observer les baleines l’été
On y rencontre même des taureaux sur le chemin, je peux vous dire que je ne faisait pas la maligne !!!!
De ce côté les vents sont vraiment très forts ce qui donne une forme de drapeau aux arbres qui bordent le littoral, c’est impressionnant.
Ensuite directement depuis Ushuaia (car pour l’Estancia Tunel il faut prendre un taxi qui nous emmené au début du sentier) on peut aller jusqu’aux points de vue du Glacier Martial, ou bien le Cerro, ou bien d’autres point de vue indiqué sur les hauteurs d’Ushuaia.
Je suis également allée voir le lac d’Esmeralda, trekking facile très prisé en été pour y voir les couleurs vertes de ce lac de montagne au sein du parc Husky.
Du coup à la période où nous sommes, c’est gelé que je verrais ce lac en pouvant même y marcher dessus.
Les paysages sont sublimes et la rando est chouette, avec les crampons car c’est pas mal gelé sur le sentier encore à cette époque, il faut dire que ce n’est que le début du printemps.
Dans le parc en contre bas on peut y faire de la moto neige et du chien de traineaux
Et juste 15mn plus loin (photo ci dessus), il y a la fameuse station de ski « El Castor ». Le castor est un peu la mascotte ici car il a été introduit dans la région sauf qu’il y fait maintenant pas ma l de dégats…mais bon, tout le monde collabore ensemble !
Le phare du bout du monde, à ne pas confondre avec celui que nous avons vu (Le phare des éclaireurs) a été popularisé par le roman de Jules Vernes et il se trouve lui sur l’Ile d’état et son vrai nom est le Phare de San Juan del Salvamento .
Ces deux phares sont les symboles de la région tous les 2 mais à ne pas confondre.
Et puis par 2 journées maussades, j’ai profité d’aller voir le musée qui prend place dans l’ancien prison d’Usahaia, appelée aussi le pénitencier du bout du monde….
Elle était en service de 1904 à 1947 et elle a accueilli des criminels dangereux et des prisonniers politiques
Forcement que son endroit stratégique décourageait les plus téméraires à vouloir s’évader car ils n’avaient tout simplement aucune chance de s’en sortir vivants.
Mais au départ elle a été sur l’ìle des états et a été déplacée sur la Terre de feu les conditions de detentions y étant vraiment difficiles avec une humidité extrême et un froid permanent.
Enfin je ne vais pas résumer le musée ici car il y en aurait pour des heures car il y a une partie sur les expéditions, sur les indigènes, sur la prison et tout cela est passionnants, donc ne manquez pas cet endroit si vous vous rendez à Ushuaia et prévoyez au moins 3 heures.
Et puis, a eu lieu une nouvelle sortie bateaux pour cette fois aller jusqu’à l’île Martillo, seul endroit à cette époque où l’on peut voir les pinguins côté Agrentine. Eric devant arriver, j’ai donc réserver les billets pour aller revoir le phare des éclaireurs, les lions de mer, les cormorans ET l’éléphant de mer que cette fois j’ai pu prendre à merveilles, et ensuite il faudra naviguer un bon 1h30 pour aller jusqu’à l’ùle Martillo.
Et les voici nos amis les pinguins, on aura la chance de voir 2 familles (il y a 3 familles). Celle des pinguins migrateurs, celle des pinguins subarctic et ceux de l’antarctic (dont l’empereur faire partie). Ce qui les différencie les 3 c’est leur habitat. Le Pinguin migrateur (noir et blanc sur la photo) aime l’eau froide mais pas la neige. Le Pinguin Subartic aime la neige, l’eau froide et les plages. Le pinguin antarctic aime que la neige, la glace et l’eau froide.
Le pinguin Subarctique lui réuni les pinguins papou ou le manchot papou que vous voyez ici.
Le pinguin migrateur (noir et blanc) est le manchot de Magellan, on retrouve d’ailleurs la plus grande colonie d’Amérique un peu plus au nord sur la côte de l’Argentine à Punta Tombo.
Il est aussi important de faire la différence entre les pinguins et les manchots. Au sud on retrouve les manchots qui ne volent pas. Au nord ce sont les pinguins et eux peuvent voler.
On change complètement de chapitre pour revenir sur les premiers peuples qui vivaient dans la région. Il s’agissait des peuples indigènes Yamanas (ou Yogan) et Onas (ou Selk’nam).
Les Yamanas étaient des nomades maritimes vivant dans les canoes (fait d’écorce de lentilles très solides) tandis que les Onas des chasseurs cueilleurs terrestres.
La majorité de ces peuples ont été décimés par les blancs soit en étant tués soit par les maladies infectieuses données par les blancs
Regardez un peu cet éléphants de mer !!!! Il est énorme et cette fois, il s’est levé ce qui m’a permis de le filmer et de le prendre en photo.
Il y a toujours la jolie colonie de lions de mer et de cormorans sur le rocher et c’est vraiment sympa de pouvoir les observer traquillement.
Et………. voici donc l’arrivée d’Eric qui aura mis 2 semaine à descendre depuis Buenos Aires avec 4200km de fait. C’est la météo qui est pénible dans cette région (le vent surtout) et la route 3 est aussi un peu beaucoup monotone avec des km sans rien. Heureusement qu’il a eu l’étape des baleines et des pinguins….
Je suis donc super heureuse de le retrouver là en forme. Il a bien pris ses marques et a beaucoup travailler sur lui même pour se concentrer et pour sa logistique. Et oui, il faut être ordonné avec si peu d’espace car sinon, on perd vite de l’Energie inutilement à chercher ses trucs…
Je suis aussi rassurée car après sa journée de peur (les 600km), il a bien compris qu’à moto il était très vulnérable et que ce n’est pas du tout le même voyage et le même confort qu’en camping car. Il faut beaucoup plus anticiper et ça, il l’a bien compris du coup, me voila assez rassurée (ce que je n’était pas du tout avant !!!….)
On profite de 5 jours ensemble pour visiter Ushuaia et on s’est retrouvé à la fin de cette fameuse route * qui se termine dans le parc national d’Ushuaia.
Il y a de nombreuses ballades à faire là aussi mais c’est encore trop tôt et les sentiers sont très humides, mais on va quand même faire un joli tour
Il y a des chevaux sauvages magnifiques avec un petit poulain et la nature et si claire et l’air si pur, c’est vraiment agréable car on a une météo magnifique comme rarement il y a ici..
Il y a aussi la possibilité de faire 2 heures de train dans le train du bout du monde a travers le parc. On ne le fera pas mais pur ceux que cela intéresse.
Ce train date d’ailleurs de l’époque de la prison, il a été fait pour que les prisonniers puisse aller dans le parc et ramener du bois ou autre pour se chauffer.
Donc voila, alors il ne me reste plus qu’à rajouter la photo du départ d’Eric, le même jour je m’envelorai moi pour le Pérou. L’avanture va réellement commencer et on va se quitter pour au moins 3 moins en espérant pouvoir coordonner une fin d’année ensemble…….